De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Des centaines de touristes algériens qui ont choisi la Tunisie pour passer leurs vacances se retrouvent bloqués au poste frontalier d'Oum T'boul dans la wilaya d'El Tarf pour une histoire d'assurance véhicule. Ladite assurance appelée «assurance interarabe», un carnet orange, qui était disponible dans toutes les agences des différentes compagnies algériennes a été remplacée il y a 6 mois par un imprimé spécifique comportant une puce. L'imprimé en question est introuvable à Annaba et dans toutes les wilayas limitrophes en plus du fait que le véhicule concerné doit être assuré dans la même agence où la police d'assurance nationale a été contractée. Une situation insurmontable pour les pères de famille qui, pour la plupart d'entre eux, rebroussent chemin au grand désespoir des enfants qui comptaient profiter des vacances dans ce pays voisin. Les explications fournies au niveau des agences d'assurances d'Annaba concernant cette pénurie d'imprimés ne sont guère convaincantes et provoquent la colère des clients qui reprochent aux responsables de ne pas avoir prévu des mesures adéquates pour parer à ce type de situation. «L'imprimerie égyptienne chargée de livrer ces documents a été ravagée par un incendie qui a été à l'origine d'une grosse panne technique. Les stocks que nous avions ont été épuisés et nous ne pouvons plus faire face à la demande qui a explosé durant les mois de juin et juillet.» Pour nos amis tunisiens, c'est une aubaine, un bureau d'assurances a été ouvert au niveau du poste frontalier où l'on propose aux touristes algériens la fameuse assurance interarabe pour 30 dinars tunisiens soit l'équivalent de 2 400 dinars algériens pour 8 jours, au delà, le véhicule en question doit être réassuré dans les mêmes conditions. Pour les véhicules lourds, 100 DT sont exigés pour la même période, une situation pénalisante pour les transporteurs qui doivent ainsi s'acquitter de cette assurance en devise forte alors que normalement, ils peuvent le faire chez eux en dinars algériens. Les touristes algériens qui comptent passer une quinzaine de jours en Tunisie, sont contraints d'écourter leur séjour pour faire face à cette dépense imprévue. Des vacances qui prennent un goût amer avec cette impression d'avoir été, quelque part, arnaqué. La question qui se pose est que pourquoi a-t-on confié le monopole de l'impression de l'assurance interarabe à cette imprimerie égyptienne et en plus ne pas avoir prévu une éventuelle défaillance de cette imprimerie et de là un autre établissement qui prendrait le relais ? Pendant ce temps, les Algériens sont obligés de payer…comme d'habitude.