La sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma a été élue dimanche présidente de la Commission de l'Union africaine, lors de la seconde journée du 19e sommet de l'UA, à Addis-Abeba, et à l'issue d'une bataille sans précédent contre le président sortant, le gabonais Jean Ping, pour ce poste-clé de l'institution continentale. Son élection conclut des mois de lobbying de la part de son gouvernement, appuyé par les quatorze autres pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (Sadc) L'élection de Mme Zuma, en tant que quatrième président de la Commission de l'Union africaine (UA), et première femme à diriger la première instance de l'organisation continentale, a été accueillie avec satisfaction, notamment par certains chefs d'Etat africains, lundi à Addis-Abeba. Alors que d'autres la contestent, à l'instar du vice-ministre kényan des Affaires étrangères Richard Onyonka qui a accusé lundi le gouvernement sud-africain d'avoir eu recours à «des intimidations et des menaces» pour obtenir l'élection de sa candidate. Elue dimanche soir à l'issue d'un 4e round qui l'avait opposé au président sortant, le gabonais Jean Ping, Mme Zuma, qui est ministre de l'Intérieur dans l'actuel gouvernement sud-africain, avait obtenu 37 voix, soit plus que les deux tiers requis conformément au règlement fixant les modalités d'élection du président de la Commission. Ancienne ministre des Affaires étrangères au temps du président Thabo Mvuyelwa Mbeki, elle s'est forgée dans la lutte contre l'apartheid. Elle est également réputée pour sa rigueur et sa fermeté, selon les témoignages de diplomates. D'autre part, l'opération de vote pour élire les huit commissaires de la Commission de l'Union africaine (CUA), qui s'est déroulée hier, a abouti à la réélection, à une écrasante majorité, de l'ambassadeur algérien Ramtane Lamamra, au poste de Commissaire à la paix et la sécurité (CPS), au sein de la Commission de l'Union africaine (CUA). Il a suite à cela, indiqué que sa réélection comme commissaire au sein de la Commission de l'Union africaine (CUA), était un «renouvellement de confiance qui honore l'Algérie». «C'est une manière de reconnaître la contribution inestimable que l'Algérie, son président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et sa diplomatie portent au règlement des crises en Afrique et à l'ouverture de nouvelles perspectives à notre continent», a déclaré à la presse M. Lamamra, candidat de l'Algérie. Il a relevé que l'Algérie, qui fête le cinquantenaire de son indépendance, a accompagné l'action africaine commune pendant ces 50 ans, soulignant que la diplomatie algérienne a donné à l'Afrique d'«éminents» représentants depuis 1963. «Je suis heureux de ce renouvellement de confiance qui nous permet de continuer sur la voie tracée par nos aînés», a poursuivi M. Lamamra M. Lamamra a obtenu42 voix contre 8 pour sa rivale éthiopienne qui «n'a pas fait le poids» devant lui, du fait du travail qu'il a accompli en tant que Commissaire à la paix et la sécurité de l'UA durant le précédent mandat, a indiqué une source diplomatique. Le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, M. Nabil Al Arabi avait, pour sa part, salué la veille le travail effectué par le Commissaire de l'UA pour la paix et la sécurité, M. Ramtane Lamamra, se félicitant ainsi de «la coopération étroite» entre la Ligue arabe et le Conseil de paix et de sécurité de l'UA. Suite à l'élection de la nouvelle présidente de la CUA, la sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma, dimanche soir, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union tiennent leur assemblée générale dans le cadre du Conseil exécutif de l'UA pour élire les huit commissaires de Commission. La Commission de l'Union africaine compte deux membres, la présidente Zuma, le vice-président Erstus Mwemcha (Kenya) ainsi que les huit futurs commissaires. A. R.