De Pékin, où il s'est rendu pour participer à la 5e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a affirmé dans son intervention que la coopération sino-africaine a donné une «impulsion remarquable» au partenariat entre la Chine et l'Afrique et que l'Algérie «fonde de grands espoirs» dans la capacité du Forum à approfondir ce partenariat stratégique. La conférence qui s'est ouverte jeudi dernier sous le thème «Consolider les acquis et ouvrir des perspectives pour le nouveau partenariat stratégique sino-africain», a été une occasion pour M. Messahel de rappeler que «la Chine et l'Afrique ont développé une tradition de concertation étroite et élaboré des plateformes conjointes sur des questions régionales et internationales ainsi que des plans d'action périodiques visant l'approfondissement et l'élargissement des liens de coopération mutuellement bénéfiques». Et d'ajouter : «Nous apprécions aussi le plaidoyer de la Chine en faveur d'une coopération internationale rénovée pour le développement en Afrique, et pour une représentation équitable de notre continent aux institutions et aux processus de réforme de la gouvernance mondiale.» Selon le ministre «grâce à leur coopération dans les principales conférences multilatérales, la Chine et l'Afrique ont contribué au renforcement du pouvoir de négociation des pays en développement sur des enjeux importants tels que le développement durable, les changements climatiques ou encore le système financier et commercial international». Abdelkader Messahel n'a pas manqué de faire valoir également que la Chine «malgré la crise économique et financière internationale, a tenu à honorer pleinement les engagements qu'elle a pris envers l'Afrique, conformément au Plan d'action de Charm el-Cheikh (Egypte)». Qu'il s'agisse du commerce, de l'agriculture, de l'investissement, du développement humain, scientifique et technologique, des échanges culturels et intellectuels, et des énergies renouvelables, «les apports de la Chine ont eu un impact positif sur la dynamique de croissance en Afrique», a-t-il poursuivi. L'enjeu aujourd'hui est d'accélérer l'édification de nouveaux rapports de complémentarité entre les deux partenaires, a précisé M. Messahel tout en expliquant que «la Chine soutient le Nepad». M. Messahel a indiqué que «le partenariat stratégique sino-africain est appelé à un essor continu». Ce partenariat se fonde «sur le capital irremplaçable d'amitié et de respect mutuel que se vouent les peuples africains et chinois, la profondeur de leurs patrimoines respectifs aux plans historique, civilisationnel et culturel», a-t-il expliqué. M. Messahel a indiqué, d'autre part, que «l'Algérie fonde de grands espoirs dans la capacité du forum à approfondir le partenariat stratégique sino-africain». «C'est pourquoi, a-t-il rappelé, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a, dès octobre 2000, participé personnellement ici à Pékin, en qualité d'invité d'honneur, au lancement de ce Forum.» «Notre conviction en ce sens est d'autant plus forte que les relations algéro-chinoises, remontent à notre lutte de libération nationale», a-t-il souligné. Pour M. Messahel, ces relations «ont été toujours empreintes d'exemplarité, d'abord, a-t-il expliqué, par le soutien apporté par la Chine à l'Algérie combattante, ensuite par sa solidarité dans la phase postcoloniale de restructuration socio-économique, pour aboutir aujourd'hui au développement continu d'un partenariat global de portée stratégique». Il a indiqué que des «perspectives prometteuses s'ouvrent à ce partenariat particulièrement dans les domaines de l'investissement, de la science et de la technologie, pour nous permettre de tirer mutuellement avantage des vastes opportunités qu'offrent nos deux économies». R. I.