Photo : Riad Par Samir Azzoug «On ne lit plus les communiqués du ministère de l'Intérieur. Ils répètent toujours la même chose. Les mêmes décisions prises en 2011 sont rééditées», répond Aliouet Lahlou, chargé de communication et membre du bureau national de la Coordination des gardes communaux, à l'initiative du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales (Micl). Ce dernier a placardé hier, un communiqué sur les quotidiens nationaux pour répondre à «la campagne de désinformation entretenue depuis plusieurs semaines au sujet de l'état de la prise en charge, des préoccupations exprimées par les éléments de la Gardes communale», tel que précisé à l'entame de l'opération. «C'est bon. Nous avons remis notre plateforme de revendications. On a demandé l'intervention du président de la République. Pour nous le ministère de l'Intérieur n'est plus concerné par notre problème», tranche A. Lahlou d'un ton las. Toujours mobilisés sur un espace d'autoroute entre Blida et Alger, les «gardes communaux ne lâcheront pas. On ne rentrera chez-nous qu'une fois toutes nos revendications satisfaites», poursuit notre interlocuteur au téléphone. «La commission mise en place par le ministère ne nous concerne pas. Ses décisions sont nulles et non avenues. Les gardes communaux membres, pour la plupart, sont des vendus», lâche-t-il. Selon A. Lahlou, de plus en plus de gardes communaux rallient le nouveau point de mobilisation. «Ce soir (hier dimanche ndlr), nous allons tenir une réunion pour adopter la démarche à suivre. On décidera alors, si on marche sur Alger et quel jour on le fera», soutient-il en affirmant que des gardes communaux ont déposé leurs armes dans la wilaya de Béjaïa pour soutenir leur collègues mobilisés. Un dialogue de sourd donc entre le Micl et les gardes communaux en grèves. Le premier mise sur le facteur temps sensé absorbé l'ire des contestataires en jouant la pleine carte de la démobilisation. Les autres affirment que du temps ils en ont et que leur hargne ne risque pas de baisser d'intensité. Alors que le pays est entré en «hibernation» par la chaleur d'un mois de Ramadhan estival, les gardes communaux poursuivent leur combat pour la dignité.