Une délégation de dix gardes communaux, représentant leurs pairs sur l'ensemble du territoire national, a été reçue hier matin par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould-Kablia, au siège de son département ministériel, en présence de ses proches collaborateurs et du directeur général de la garde communale. Après avoir écouté leurs revendications, le ministre s'est engagé à surseoir à l'application de la mesure relative à la dissolution du corps, qui devait prendre effet le 10 mars courant et a promis de prendre le temps qu'il faudra pour examiner leur demande et, surtout, de trouver les moyens de la satisfaire. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a reconnu la légitimité des revendications de ce corps, ce qui constitue une première victoire pour les gardes communaux, qui ont entamé leur mouvement de protestation par une grève avant de durcir le ton en sortant manifester dans la rue.”En affirmant la reconnaissance de l'Etat pour ce corps, le ministre a tenu à rendre un vibrant hommage au travail accompli, à l'engagement et aux sacrifices consentis par les éléments de la garde communale lors des périodes les plus difficiles en matière de lutte antiterroriste”, lit-on dans le communiqué du ministère de l'Intérieur. La tutelle a tenu à expliquer, néanmoins, que “le redéploiement (du corps, ndlr) est devenu nécessaire du fait de l'amélioration de la situation sécuritaire à travers le pays. Dans cette optique, il a rappelé qu'une partie des effectifs de la garde communale est destinée à intégrer les rangs de l'ANP et qu'une autre partie de ces effectifs fera l'objet d'un redéploiement dans les conditions les plus appropriées par les services du MICL (ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, ndlr) sur la base de différents dispositifs d'insertion”. Nissa Hammadi