Au fur et à mesure que les élections présidentielles américaines approchent les candidats des deux grands partis Démocrate et Républicain redoublent de signaux envers Israël. L'Etat hébreu est l'objet de toutes les attentions de la part des deux candidats à la présidentielle. Le puissant lobby pro-israélien aux Etats-Unis est connu comme le faiseur de roi et a l'influence importante dans la vie politique américaine. Le fameux Aipac (American Israël Public Affairs Committee) joue habituellement un rôle déterminant dans la course à la Maison Blanche. Cette double offensive de charme envers Israël est centrée bien évidemment sur le dossier nucléaire iranien. Barack Obama a, selon le quotidien israélien Haaretz, dévoilé récemment au Premier ministre israélien des plans d'attaques américaines contre l'Iran. Mitt Romney, son adversaire républicain, en visite en Israël, est sur la même ligne affirmant qu'il fallait maintenir l'option militaire sur la table pour contrer la «folie nucléaire» de l'Iran. Il faut apparemment montrer patte blanche à l'Etat hébreu pour assurer son avenir politique. Un membre de l'entourage du candidat républicain a même confié que le gouverneur «respecterait» une éventuelle décision israélienne d'agresser l'Iran, sans avoir obtenu le feu vert préalable et explicite des Etats-Unis. Les informations se succèdent alors que le candidat républicain redouble les rencontres avec les dirigeants israéliens dans le cadre d'une tournée «visant à asseoir sa stature sur le plan international». Romney a critiqué au cours de sa campagne, la politique de son adversaire vis-à-vis de l'Iran, promettant de sévir en cas de victoire. Romney ne s'arrêtera pas à la question iranienne. Il proposera de faire d'Al-Qods la capitale d'Israël suscitant les critiques des «négociateurs» palestiniens. «Les déclarations de Romney portent atteinte aux intérêts américains dans la région, à la paix, à la sécurité, et à la stabilité. Ces déclarations sont inacceptables et nous les rejetons totalement», a affirmé Saëb Erakat. Officiellement les Etats-Unis ne reconnaissent pas Al-Qods comme capitale de l'Etat hébreu. Leur ambassade, comme pratiquement celles de tous les pays ayant des relations avec Israël, se trouve à Tel-Aviv. Sur le plan du droit international la ville sainte est toujours considérée, à juste titre, comme une cité occupée. De son côté l'actuel président Barack Obama, qui a suscité de grands espoirs au début de son mandat, dans le Monde arabe et musulman, avant de décevoir pour avoir montré tant de faiblesse face à l'arrogance d'Israël, a envoyé son conseiller à la sécurité nationale. Ce proche collaborateur du président aurait présenté pour la première fois les projets de plans d'attaques contre l'Iran, élaborés par les stratèges du Pentagone, selon le journal israélien Haaretz en citant un haut responsable américain. Barack Obama ne cesse de se présenter comme le meilleur garant de la sécurité d'Israël. L'élection présidentielle prévue dans trois mois semble imposer sa logique fourbe. À l'approche de cette échéance, l'Etat hébreu qui colonise toujours des terres de façon illégale joue sur du velours. Les deux candidats à la Maison Blanche semblent être dans un examen de passage dont l'examinateur est Israël. L'Etat hébreu semble avoir comme préférence le candidat républicain dont le discours est plus «offensif» étant déchargé du devoir de réserve. Netanyahou n'a d'ailleurs pas ménagé ses flatteries à Mitt Romney. «Vous avez dit que le plus grand danger, dans le monde, c'est de voir le régime des ayatollahs se doter de l'arme nucléaire. Mitt, je ne pourrais mieux dire», a affirmé l'Israélien à l'adresse d'un candidat républicain tout sourire. Cependant Obama, dont l'objectif désormais est de décrocher un second mandat à la tête de l'hyper puissance commence à envoyer des clins d'œil à qui de droit. Il a ainsi annoncé le versement d'une aide américaine supplémentaire pour le développement et la production d'un système d'interception en vol de roquettes. Dans le même sens Leon Panetta, le secrétaire d'Etat à la Défense, est aussi mobilisé ainsi que le conseiller US à la sécurité nationale Thomas Donilon. Ce dernier a informé les Israéliens d'un plan B des Etats-Unis sur «des frappes contre des installations nucléaires iraniennes», selon toujours le Haaretz. L'Etat hébreu détenteur, établi d'un arsenal nucléaire destructeur avec des centaines de têtes qui menacent tous ses voisins, jouit étonnamment d'un statut à part dans le droit international. Le parapluie américain et européen est constamment déployé. En contradiction avec le droit international. M. B.