Photo : Riad De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzedine
Les viandes blanches et rouges, dont les prix connaissent de fortes augmentations, pour des raisons qui semblent pour l'instant peu convaincantes, d'autant que la spéculation a pris des dimensions inquiétantes dans les différents secteurs liés à la consommation, continuent d'alimenter la chronique quotidienne. Les vendeurs de viandes ne cessent d'accuser les abattoirs dans cette augmentation des prix alors que ces derniers se défendent et leur renvoient la balle pour l'unique raison que les prix sont restés les mêmes au niveau de ces structures. Ainsi, il s'avère que les prix de ce produit, très consommé durant le Ramadhan, restent sous le contrôle des détaillants. Pour ce qui est des abattoirs répartis au niveau de la wilaya d'Aïn Defla, il semble qu'il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre le manque d'hygiène, lequel influe sur la qualité de la viande et risque de causer des problèmes de santé au consommateur.Certains des abattoirs de volailles exerçant sur le territoire de cette wilaya ne respectent pas convenablement les normes d'hygiène dans l'abattage, ni dans l'acheminement des poulets par les détaillants qui ne se fait pas conformément aux normes, lesquelles exigent le transport sous froid.En dépit de cela, l'abattage clandestin des volailles continue d'être effectué à l'extérieur du cadre réglementaire et ce malgré la note du premier responsable de la wilaya n'autorisant l'abattage qu'à l'intérieur des abattoirs réglementés.Ainsi, certains détaillants de viandes blanches opèrent dans des conditions où l'hygiène est totalement absente, leur but est uniquement de faire des bénéfices, même sur le dos du consommateur, qui est souvent victime de ce genre de pratique. Par ailleurs, certains vendeurs de viandes rouges sont également éleveurs d'ovins et bovins. Pour cette tranche de vendeurs, c'est l'unique moyen d'obtenir plus de bénéfices d'autant plus qu'ils n'auront pas à acheter des moutons à des prix parfois très élevés. S'agissant de la répartition des abattoirs, cette wilaya compte un seul abattoir de volaille en activité alors que trois autres sont à l'arrêt. Entre autres, seize tueries qui constituent des lieux où les vendeurs ramènent leurs propres volailles pour procéder à son abattage, sont en activité au niveau des communes de cette wilaya.Pour la viande rouge, cette wilaya compte cinq abattoirs et six tueries dont trois ont été fermées par les services concernés pour manque d'hygiène ou travaux d'aménagement. Ces structures qui sont sous l'autorité des municipalités sont louées à des privés dont certains ne respectent pas les normes d'hygiène. Ce qui oblige ainsi les responsables de l'hygiène, généralement ce sont des vétérinaires exerçant au niveau de la Direction des services agricoles, à prendre des mesures strictes contre l'absence de normes de fonctionnement et d'hygiène à l'intérieur de ces structures.