Après l'abattage clandestin des ovins au niveau de certaines communes de la wilaya de Tlemcen, c'est au tour des vendeurs de viande blanche qui s'inscrivent au phénomène, sans aucun respect des normes d'abattage et de conditionnement du poulet. En effet, selon quelques aviculteurs, «un grand nombre de vendeurs de poulets ont recours à l'abattage clandestin». Les poulets provenant de cette pratique sont cédés pour leur majorité aux restaurateurs, gargotiers et à certaines boucheries. Ces spécialistes de la vente de viande blanche ne se soucient guère de la santé du consommateur, puisqu'ils procèdent à l'abattage des poulets pendant la nuit, dans des hangars ou garages et les écoulent tôt le matin, sans aucun respect des normes de séchage et de stockage. En effet, selon un vétérinaire, le poulet doit être égorgé dans un abattoir pourvu des conditions d'hygiène, au cours de la journée puis séché dans une chambre climatisée pendant au moins une heure avant sa mise dans une chambre froide, jusqu'au lendemain, pour être écoulé. «Cette méthode reste utopique même au niveau de certains abattoirs», souligne notre interlocuteur. Du côté de Remchi, des aviculteurs nous ont déclaré que « certains éleveurs de volaille réduisent la duré de croissance des poulets et les mettent en vente.» Enfin, ces professionnels de l'aviculture sont unanimes à dire, que ceux qui pratiquent un abattage selon les normes sont rares. Donc, le consommateur qui achète cette viande, qui vient de connaître une hausse de plus de 40 dinars par kilo, est exposé au danger.