Il rejoint Carl Lewis dans la légende qui a été, le seul, sacré champion olympique deux fois de suite (1984-1988). Une légende olympique derrière laquelle courrait le tennisman suisse Roger Federer qui a vu son rêve de toucher l'or olympique s'écrouler devant le British Andy Murray. Dans le doute après sa défaite contre Yohan Blake lors des championnats du monde à Daegu, Bolt n'a pas fait de détail à l'occasion d'une finale que tout le monde attendait. Certains disaient que le titre olympique était en danger, d'autres croyaient toujours en «la foudre». Dimanche, au stade olympique de Londres, tous les regards étaient rivés sur le couloir numéro 7. Le rite habituel pour se mettre dans la course, concentration optimale. Les yeux sur la ligne d'arrivée. Le coup d'envoi est donné… Il est le cinquième à quitter les «starting-blocks» avec un temps de réaction de 0''165. La suite tout le monde la connaît. Malgré un départ délicat, la ligne droite est absolument phénoménale. Il foudroie ses adversaires en 9''63 pour réaliser la 2e meilleure performance mondiale de tous les temps et battre son propre record olympique qui était de 9''69. Le Caribéen aura ainsi mis tout le monde d'accord, y compris Blake relégué à la seconde place sur le podium (9''75), ainsi que l'Américain Justin Gatlin, médaillé de bronze grâce à ses 9‘'79. Le double champion olympique est bel et bien le maître de la piste, le dieu de la vitesse. Où et quand pourra-t il s'arrêter ? Ça ne sera sans doute pas pour bientôt d'autant plus qu'il lui reste une autre course, le 200m. À tout juste 25 ans, le sprinteur tentera de préserver sa couronne sur cette distance pour confirmer son hégémonie. Une autre médaille d'or pour l'histoire et pour une gloire sans fin d'un vrai champion qui a toujours repoussé les limites. Si Bolt avait tué le suspens dans les dernières foulées de cette course, par contre les 700 derniers mètres du 3 000m steeple ont été fatals pour le tenant du titre, le Kenyan Brimin Kipruto qui a trébuché et s'est écroulé sur la piste laissant son compatriote Ezekiel Kemboi, champion du monde, filer pour le sacre franchissant la ligne d'arrivée en 8'18''56, suivi par le français Mahiedine Mekhessi arrivé en 2e position et un autre Kényan. Brimin Kipruto, pour sa part, a terminé 5e. Dans les autres disciplines, l'américaine Sanya Richards-Ross a empoché l'or en accomplissant les 400m en 49''55. La Britannique Christine Ohuruogu et DeeDee Trotter (USA) finissent respectivement 2e et 3e. Au triple saut c'est la Kazakh Olga Rypakova qui a remporté le concours final avec un saut de 14,98m soit 18 centimètres de plus, c'est ce qu'on appelle «avoir de la marge», que la médaillée d'argent Caterine Ibarguen (Colombie) alors que l'Ukrainienne Olha Saladuha ferme le podium. Dans les jeux olympiques il y a la joie et il y a les déceptions. Parmi les «récompensés» du jour, figure Roger Federer. Le Suisse concourrait pour le vermeil, le métal suprême. Le numéro un mondial a échoué en finale face à Andy Murray et le public de Wimbledon qui a porté son protégé pour un sacre historique. Le score est sans appel, 3 sets à 0 en faveur d'Andy (6-2, 6-1, 6-4) avec à la «raquette» 3 aces pour plier le match. L'Ecossais était dans un grand jour tout à la grandeur de l'événement. En face il y avait le mythe du tennis mondial. À 30 ans, l'homme aux 17 grands chelems vient peut-être de passer à côté de son ultime chance de remporter le seul titre qui manque encore à son incomparable galerie de trophées. M. T.
(Gréco-romaine -55kg) : L'Iranien Hamid Soryan Reihanpour en or L'Iranien Hamid Soryan Reihanpour a remporté dimanche le titre de champion olympique des moins de 55 kg en lutte gréco-romaine en dominant en finale l'Azerbaidjanais Rovshan Bayramov. Le Russe Mingiyan Semenov et le Hongrois Peter Modos obtiennent une médaille de bronze