Synthèses de Ghada Hamrouche L'escalade de la violence en Syrie, s'accordent à dire les observateurs du pays, est alimentée par l'impuissance de la communauté internationale à s'accorder sur les moyens de régler le conflit. Les Occidentaux et certains pays arabes appuient la rébellion et réclament le départ de Bachar al-Assad. Les Russes, les Chinois et les Iraniens refusent, pour leur part, tout changement de régime par la force. La réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, prévue en Arabie saoudite pour discuter du conflit en Syrie, a été reportée sine die, a annoncé au Caire le numéro deux de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli. «La réunion a été reportée à une date ultérieure», a déclaré à la presse le vice-secrétaire général de l'institution panarabe, sans expliquer la raison de ce report. Les chefs de la diplomatie des six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), à savoir l'Arabie saoudite, le Sultanat d'Oman, le Koweït, les Emirats arabes unis, le Qatar, et Bahreïn, devaient tenir, hier soir à Jeddah, une réunion extraordinaire, décidée la semaine dernière et axée sur la crise syrienne. Un sommet islamique proposé par le roi d'Arabie saoudite est par ailleurs prévu demain dans le royaume qui soutient les rebelles syriens dans leur révolte contre le régime du président Bachar al-Assad. La crise humanitaire quant à elle commence à prendre des propensions alarmantes. Le flux de réfugiés croît chaque jour davantage. Ils se comptent par centaines de milliers répartis entre les pays voisins et même aussi loin que l'Algérie. Quatre jours après avoir lancé son offensive terrestre pour déloger les rebelles d'Alep, les chars et les avions de combat du régime de Bachar al-Assad continuent de pilonner plusieurs quartiers de cette métropole du Nord, dont le contrôle est un enjeu crucial de la guerre.Sur le terrain, on annonce des combats un peu partout ailleurs qu'à Alep. Des accrochages avaient eu lieu par ailleurs dans la province de Deraa (Sud), berceau de la contestation déclenchée en mars 2011 contre le régime Assad. Cette contestation, d'abord pacifique s'est militarisée au fil des mois face à la répression menée par le régime. Aujourd'hui la situation n'est plus aussi claire. L'ambigüité marque notamment la composante de l'opposition qui se cache derrière une contestation qui ne réclamait pas plus que des réformes politiques à ses débuts.