Synthèse de Salah Benreguia La gestion du terminal à conteneurs prévu au port de Djen Djen (Jijel), sera attribuée, dans le cadre de la concession, au groupe Dubai Port World au cours du premier semestre 2009. Pour ce faire, une société commune ou joint-venture algéro-émiratie sera mise en place, a annoncé hier le P-DG de l'Entreprise portuaire de Djen Djen (EPJ), Mohamed Athmane, à l'APS. Cette société mixte, à capitaux égaux (50-50), se chargera de la gestion des activités du terminal à transbordement lequel, dans une première phase, précise-t-il, occupera un quai de 200 mètres linéaires et une superficie de 15 hectares. En plus de cette gestion, le dossier relatif à divers projets intéressant cette infrastructure portuaire est «fin prêt» au niveau central, ajoute la même source, pour qui l'intérêt de l'octroi de la gestion de ce port à DPW est des plus importants, eu égard à l'immense expérience ainsi qu'à la notoriété mondiale dont elle réjouit. En effet, la DPW occupe le 3ème rang mondial, avec à la clé la gestion de pas moins de 45 ports à travers le monde et un trafic de plusieurs millions de conteneurs par an. De ce fait, les responsables algériens tablent, ainsi, sur un trafic de 2 millions de conteneurs par an, dans le cadre de la future activité de transbordement qui doit créer 1 500 emplois. S'agissant des dossiers, ils portent, rappelle la même source, sur la réalisation d'un nouveau terre-plein de 78 hectares récupérés depuis le plan d'eau, le rétrécissement de la passe pour réduire le phénomène d'agitation et la prolongation de la jetée nord avec 400 mètres linéaires nouveaux. «L'appel d'offres pour la réalisation de ces projets pourrait être lancé avant la fin de cette année», a indiqué M. Athmane sans autre précision. Pour mémoire, le port de Djen Djen a enregistré, entre janvier et octobre derniers, 1 760 000 tonnes contre 1 222 000 pour la même période de l'année 2007, soit un taux d'accroissement de 57%. Les céréales (blé, orge, soja) occupent le premier rang des activités avec un taux de 67%. Le traitement des «pipes» (conduites en acier pour le transport de gaz, d'eau et de pétrole) a augmenté de 91% en comparaison des chiffres de l'année dernière. Toutefois, revers de la médaille, l'exportation de certains produits, dont le sel et le clinker (matière entrant dans la production de ciment), reste, avec 8% des activités, encore en deçà des capacités du port. Relié à son homologue d'Anvers (Belgique) par des liaisons maritimes tous les 15 jours, le port de Djen Djen nécessite, cependant, des opérations de dragage, selon le même responsable. Environ 5 millions de mètres cubes de sable, d'après un relevé bathymétrique, ont, en effet, été recensés au niveau de la passe. «Cet état de fait ne gêne pas l'entrée ou la sortie des navires», du fait que le tirant d'eau à l'intérieur du port est évalué à 18 mètres, a toutefois assuré le P-DG de l'EPJ.