Le mouhafedh FLN de Constantine a été relevé de ses fonctions hier. La décision aurait été le fait du SG du parti lui-même. Renseignement pris auprès d'un de ses proches, l'information est confirmée et la mesure serait imputable à une grogne qui n'a pas arrêté de sourdre au niveau des kasmas du Front, d'abord depuis la publication des listes des candidats aux élections législatives passées et qui, de fait, aurait installé dans la durée un climat délétère, d'où une très mauvaise campagne électorale et, ensuite, la très grande discrétion et le peu d'enthousiasme qui ont régné au sein de la mouhafadha après l'annonce des résultats, pourtant très nettement en faveur du parti. Habbachi Ahmed a été provisoirement remplacé par Driss Meghraoui, un militant de la dernière heure qui ne fait pas l'unanimité au sein de la base mais une puissance d'argent que la direction du FLN ne peut s'empêcher d'assurer l'inamovibilité dans ses rouages, et pour cause son statut de bailleur de fonds qui lui a permis d'entrer dans la «maison» et de griller toutes les étapes du cursus politique obligatoire pour en devenir ensuite un personnage incontournable. Rappelons que le FLN qui a obtenu initialement 6 sièges dans la wilaya de Constantine n'en a gardé finalement que 5, suite aux corrections apportées par le Conseil constitutionnel. L'ancien mouhafedh figurait en troisième position dans la liste proposée. Compte tenu de son statut de parlementaire, il est peu probable qu'il fasse l'objet de mesures disciplinaires plus graves que son retrait de l'important poste qu'il occupait car il est difficile d'envisager l'idée d'un Belkhadem réduisant le poids de sa formation au sein de l'hémicycle. Pour l'anecdote, l'ancien mouhafedh appartenait au camp d'Ali Benflis au moment de la scission qui a caractérisé le parti en 2003-2004 mais est parvenu par un opportun retournement de veste à passer en travers de la purge décidée par le mouvement de redressement