Photo : M. Hacène Par Younès Djama Le Front des forces socialistes (FFS) sera présent dans au moins 40 Assemblées populaires de wilaya (APW) et dans le maximum d'Assemblées populaires communales (APC) lors des prochaines élections locales, a indiqué hier le premier secrétaire du parti. Dans un entretien à l'APS, Ali Laskri a affirmé qu'à la mi-septembre, le FFS aura organisé au moins 40 congrès de wilayas qui seront dotés de leurs fédérations respectives et pourront ainsi établir des listes de candidatures du parti. Il a toutefois expliqué que le nombre de communes où le parti sera en lice ne peut être connu qu' «après la mise en place de toutes ces fédérations». Le FFS prendra part dans les communes où il pourra présenter des candidats «crédibles» et le parti compte associer, dans ses listes communales, ses «partenaires» issus du mouvement associatif partageant la même vision politique que le FFS, a-t-il ajouté. «Aux locales de 2007, nous avons présenté des listes dans 18 APW, pour 2012 nous ferons le maximum pour les listes APW et APC puisque nous avons nos militants et les structures. Aussi, nous avons constaté une dynamique au sein du parti qui enregistre de plus en plus d'adhérents», a expliqué le responsable du parti. M. Laskri qui a rappelé que son parti a depuis l'avènement du multipartisme participé à toutes les locales, (hormis celles de 1991), a souligné l'importance que revêt ce rendez-vous électoral qui, selon lui, «permettra au FFS d'établir une passerelle avec la société et le mouvement associatif pour être, ainsi, proche du citoyen et écouter ses préoccupations quotidiennes». Pour le premier secrétaire, la priorité de l'action communale du FFS sera de «construire l'alternative démocratique pacifique». Pour ce faire, a expliqué Laskri, «il faut d'abord être présent et accepté par la population». «Les discours ne suffisent pas, il faut que ça soit suivi par les actes qui commencent d'abord par être proche des citoyens», a-t-il encore dit, avant d'ajouter qu'il était important pour son parti d'être «vigilant» dans le choix de ses représentants. Pour M. Laskri, «concrétiser» le programme du parti et «réaliser» ses objectifs «exigent des militants croyant au changement et prêts à se sacrifier dans le cadre d'une lutte continue». Samedi à Skikda, en marge d'une rencontre régionale de son parti à l'occasion du 57e anniversaire de l'offensive du 20 août 1955, Laskri s'est inscrit en porte-à-faux avec certains partis politiques ayant remis en cause les résultats des législatives du 10 mai. «Le FFS a refusé d'adhérer dans la mouvance contestant les résultats des dernières élections législatives, car il ne veut pas apporter sa caution à des partis politiques qui ont monnayé leurs listes de candidature.» S'exprimant par ailleurs sur des questions liées à la situation politique actuelle du pays et la constitution d'un nouveau gouvernement, Laskri a indiqué que son parti a fait des propositions et qu'il les a adressées «à qui de droit». Le premier secrétaire a souligné la nécessité de doter le pays d'une «vraie Constitution» qui marquerait une «rupture avec les replâtrages et les amendements de surface» qui ont montré, selon lui, «leurs limites et leur caractère vain».