Le Front des forces socialistes (FFS) compte s'impliquer pleinement dans les prochaines élections locales et se présenter dans le maximum de wilayas, a réaffirmé, samedi à Skikda, le premier secrétaire national de cette formation politique, M. Ali Laskri. S'exprimant en marge d'une rencontre régionale de son parti tenue à la salle Aissat Idir l'occasion du 57ème anniversaire de l'offensive du 20 août 1955, M. Laskri a expliqué à l'APS que son parti "n'a nullement l'intention de boycotter les prochaines élections locales". Rappelant que le FFS n'a boycotté aucune élection locale depuis l'avènement du pluralisme politique dans le pays, il a tenu à pourfendre les idées reçues tendant à classer ce parti dans un échiquier régionaliste: "nous nous préparons à nous présenter dans toutes les wilayas du pays", a-t-il annoncé, précisant que le conseil national extraordinaire du parti, tenu au mois de juillet dernier, "a bien défini les critères de candidature tout en soulignant la nécessité de s'ouvrir sur toutes les catégories sociales". Le FFS qui s'attelle à parachever la restructuration de ses fédérations de wilayas, opération mise en œuvre depuis la fin des dernières législatives, "sera fin prêt" pour les prochaines échéances locales "avant la fin de septembre prochain", a indiqué son premier secrétaire national. Répondant à des questions sur la situation politique actuelle du pays et la constitution d'un nouveau gouvernement, M. Laskri a indiqué: "nous avons fait des propositions que nous avons envoyées à qui de droit". "Le FFS a refusé d'adhérer dans la mouvance contestant les résultats des dernières élections législatives, car il ne veut pas apporter sa caution à des partis politiques qui ont monnayé leurs listes de candidature", a-t-il dit. M. Laskri a mis à profit son intervention au cours de cette rencontre régionale, organisé par la fédération du FFS à Skikda, pour souligner la nécessité de doter le pays d'une "vraie Constitution" qui marquerait une "rupture avec les replâtrages et les amendements de surface" qui ont montré, selon lui, "leurs limites et leur caractère vain". Evoquant la tenue du congrès de la Soummam le 20 août 1956, M. Laskri a saisi l'occasion pour rappeler les "immenses sacrifices consentis par les partisans de la Révolution pour la libération du pays et l'édification d'un Etat national", et pour appeler les Algériens à "toujours garder espoir dans la réalisation du changement pacifique".