Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a estimé mardi qu'une sortie de la Grèce de la zone euro serait «un échec collectif de l'Europe», lors d'une conférence de presse conjointe avec le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy. «Que la Grèce sorte ou que quelqu'un puisse abandonner la zone euro serait un échec collectif de l'Europe», a-t-il affirmé, alors que l'Espagne elle-même est dans la ligne de mire des marchés qui s'attendent à une demande de sauvetage financier dans les prochaines semaines. La Grèce, secouée par la crise, essaye de convaincre ses partenaires de la zone euro que l'allongement de son ajustement budgétaire ne leur coûtera rien de plus, a indiqué mardi le porte-parole officiel Simos Kedikoglou. Avec nos partenaires, «nous discutons déjà de l'allongement» du délai requis pour réduire le déficit public à moins de 3% du PIB, «nos plans montrent que nous n'aurons pas besoin d'un financement supplémentaire des Etats membres», a déclaré M. Kedikoglou sur la radio To Vima. Le Premier ministre Antonis Samaras, qui vient de conclure une tournée à Berlin et Paris pour affermir leur soutien à la Grèce, a présenté des propositions expliquant comment un sursis «ne coûtera rien de plus aux Etats membres, ne nécessitera pas l'aval des 17 Parlements» de la zone euro, a-t-il aussi souligné sur la télé Méga. Alors qu'Athènes souhaite repousser de deux ans, à 2016, la fin de son programme d'ajustement budgétaire, «plus de temps ne signifie pas automatiquement plus d'argent», avait affirmé M. Samaras auprès du quotidien allemand Bild avant de rencontrer son homologue allemande Angela Merkel et le président français François Hollande. Mais le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schauble, lui avait rétorqué auprès du journal allemand Tagesspiegel am Sonntag, que «plus de temps, cela veut dire en général plus d'argent». «Et cela signifie très rapidement un nouveau programme» d'assistance financière, avait-il ajouté, alors que Berlin ne veut prendre aucune décision avant les résultats, attendus d'ici début octobre, de l'audit financier et économique mené par la troïka représentant les créanciers du pays (Commission et Banque centrale européennes, Fonds monétaire international). Agences