Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Ces Algériennes et Algériens qui font du chemin en politique en terres lointaines Pas moins de 4 candidats d'origine algérienne participeront aux élections provinciales du Québec (Canada) le 4 septembre
Les élections provinciales du Québec (Canada) qui se dérouleront le 4 septembre verront la participation de 20 partis, qui entreront en lice avec 892 candidats au niveau de 125 circonscriptions électorales provinciales. Parmi ces candidats, figurent pas moins de 4 candidatsd'origine algérienne ayant intégré la scène politique dans ce pays. Il s'agit de Mme Farida Chemmakh pour le Parti libéral du Québec, Mme Djamila Benhabib et Rachid Bandou pour le Parti Québécois ainsi que Amal Bouchentouf pour le parti la Coalition pour la Constituante. Amal Bouchentouf, qui se présente dans la circonscription de Mont-Royal, est native de Sidi Bel Abbès, a grandi et étudié à Oran. Après un 1er diplôme d'ingénieur d'Etat en génie civil à l'Usto, elle s'installe à Montréal en 1992 et obtient deux autres diplômes, dont une maîtrise en hydrogéologie environnementale à l'Ecole polytechnique de Montréal et un baccalauréat (licence) en informatique et recherche opérationnelle à l'Université de Montréal. Intégrant convenablement la société québécoise et déterminée à mener son chemin dans le champ politique, elle a bien voulu répondre aux questions de la Tribune à quelques jours seulement du scrutin. Vous êtes candidate pour quel parti et dans quel arrondissement dans ces élections provinciales du Québec du 4 septembre 2012 ? Je suis candidate pour un nouveau parti, la Coalition pour la Constituante, un parti qui veut redonner le pouvoir aux citoyens, où nous présentons 29 candidats à l'échelle du Québec. Moi je suis candidate pour la circonscription de Mont-Royal.
Peut-on savoir qui vous a motivé pour intégrer la scène politique ? La soif de justice sociale, de démocratie, j'ai été particulièrement marquée par le mouvement de protestation mondial, le mouvement des indignés, des étudiants qui sont sortis dans les rues de Tunis à Washington pour réclamer un monde plus humain, un meilleur partage des richesses. Le printemps québécois fut historique, où le peuple a bravé les rues à l'unisson, où tous ensemble ont débattu comment refaire le Québec. Consécration de cette révolution, la fondation du parti de la Coalition pour la Constituante qui veut redonner le pouvoir aux citoyens, en jetant les bases de la première constitution du Québec, seule garante d'un Etat de droit et des libertés.
Comment est perçue votre candidature par les Canadiens et également par les Algériens ? Je fais partie de cette mosaïque ethnique plurielle qui fait la richesse du Québec et du Canada. Le 4 septembre, le Québec a un rendez-vous avec l'histoire. Les Québécois de souche, aussi bien que les Québécois d'origine algérienne sont très fiers de ma candidature, d'autant plus que la Coalition pour la Constituante veut redonner le pouvoir à tous les citoyens quel que soit leurs origines, couleurs politiques ou tendances religieuses.
La presse canadienne parle de la candidature de plusieurs Algériens à ces élections, quel est le nombre exact et quelle est leurs couleurs politiques ? Il y a au moins 4 candidats qui sont d'origine algérienne et qui se présentent à ces élections, dont Mme Farida Chemmakh, pour le Parti libéral du Québec, Mme Djamila Benhabib et Rachid Bandou, pour le Parti Québécois.
Est-ce que cette participation signifie une bonne intégration de la communauté algérienne au Canada ? Tout à fait, l'immigration algérienne est certes récente, mais avant c'était une immigration sélective. La communauté algérienne est formée de gens principalement diplômés, avec une très bonne connaissance de la langue française, et qui s'intègrent facilement à la société d'accueil. Aujourd'hui cette communauté se sent solidaire, devient mature et veut s'impliquer davantage dans la vie politique.
Combien d'Algériens vivent au Québec et quel sera leur apport dans ces élections provinciales ? Au Canada, la communauté algérienne est évaluée à environ 50 000 personnes (selon les estimations algériennes), dont la majorité, choisissent de s'installer au Québec, à cause de la langue française. Leur apport à ces élections est significatif, et est très convoité par toutes tendances et parties politiques aussi bien fédéralistes qu'indépendantistes.
Un dernier mot aux lecteurs Je remercie les lecteurs de l'intérêt qu'ils portent aux élections provinciales au Québec, d'autant plus que la plupart des Algériens ont une connaissance ou un membre de leur famille qui vit au Québec, et sont donc très concernés par la politique québécoise et canadienne. M. A.
Les élections provinciales du Québec du 4 septembre en chiffres -Partis politiques participants : 20 -Circonscriptions électorales provinciales : 125 -Nombre d'électeurs inscrits après révision : 5 902 350 -Nombre total de candidats 892 dont : - 254 candidatures féminines - 638 candidatures masculines. -Moyenne d'âge de l'ensemble des candidats : 41,01 -Moyenne d'âge des candidates : 44,2 -Moyenne d'âge des candidats : 43,94 -Nombre moyen de candidatures par circonscription : 7,14