Elle s'appelle Djemila Benhabib, une Algérienne vivant au Québec depuis quinze ans, elle est candidate aux élections locales. Mais dès qu'elle s'est prononcée sur un sujet sensible en lien avec la religion, elle s'est retrouvée au coeur d'une polémique, avec des critiques sur ses origines algériennes. Lors d'une conférence de presse, Mme Benhabib, candidate du Parti Québécois dans la circonscription de Trois Rivières, s'est prononcée en faveur de la neutralité de l'Etat en matière de religion. «Le peuple n'a pas à être assujetti à une quelconque religion», a-t-elle dit. Le crucifix est installé dans l'enceinte de l'Assemblée nationale depuis 1936. Ces déclarations ont provoqué des réactions en chaîne. Jean Tremblay, maire de Saguenay, n'a pas seulement rejeté la proposition de Djemila Benhabib. «Ce qui me choque, ce matin, c'est de voir que nous, les mous, les Canadiens français, on va se faire dicter comment se comporter, comment respecter notre culture par une personne qui arrive d'Algérie, et on n'est même pas capables de prononcer son nom», a déclaré Jean Tremblay. Djemila Benhabib a refusé de commenter les attaques sur ses origines.