Actuellement, il n'existe aucun moyen clairement efficace de prévenir la maladie d'Alzheimer. Certaines mesures semblent toutefois contribuer à préserver les facultés cognitives et à réduire le risque de développement de la maladie. Les professionnels de la santé mettent l'accent sur l'observation d'une bonne hygiène de vie (alimentation saine, exercice physique, etc.) et la nécessité d'éviter certains facteurs à risque pouvant générer l'hypertension artérielle, le diabète, hypercholestérolémie et le tabagisme. L'alimentation est également citée comme élément protecteur contre cette maladie. Diverses études ont été menées afin de savoir si un régime alimentaire particulier pouvait prévenir la maladie d'Alzheimer en retardant le vieillissement. C'est le cas du régime méditerranéen qui protège, selon de nombreuses études, des maladies cardiovasculaires et améliore l'espérance de vie. Il se distingue, notamment, par une grande consommation d'huile d'olive, de fruits, de légumes et de poisson. Ce régime pourrait contribuer à prévenir la maladie d'Alzheimer. Une étude prospective, menée en 2006 auprès de 2 258 Américains, indique en effet que les personnes dont l'alimentation se rapproche le plus du régime méditerranéen courent moins le risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer. La même équipe de chercheurs a aussi remarqué que ce type de régime réduisait la mortalité associée à la maladie. Ces observations ont été confirmées en 2009, par une étude menée sur une cohorte de 1 796 français âgés de 65 ans et plus. Selon l'étude, le régime méditerranéen est associé à un moindre déclin cognitif. Les scientifiques expliquent en partie son effet protecteur sur les neurones par son fort contenu en antioxydants. L'acide eicosapenténoïque (EPA), un acide gras oméga-3 trouvé dans le poisson, semble être particulièrement protecteur. D'autre part, une alimentation faible en calories retarde le vieillissement et augmente l'espérance de vie. Des scientifiques ont voulu savoir si la quantité de calories ingérées quotidiennement influait sur le risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer. À l'occasion d'une étude prospective qui a duré 4 ans, publiée en 2002, des chercheurs américains ont recueilli des données sur l'apport alimentaire de 980 personnes âgées de 75 ans, en moyenne. Au cours de l'étude, 242 personnes ont développé la maladie d'Alzheimer. Les sujets qui consommaient le plus de calories et qui avaient un bagage génétique qui les prédisposait à cette maladie étaient plus touchés que ceux qui absorbaient le moins de calories. Des études menées sur des animaux laissent croire que la restriction calorique augmente la résistance des neurones du cerveau à la maladie d'Alzheimer, à la maladie de Parkinson et aux accidents vasculaires cérébraux. Elle permet aussi de limiter la perte neuronale normale liée à l'âge.En outre, de nombreuses études confirment que les antioxydants réduisent les effets néfastes des radicaux libres sur les neurones. Bien qu'il n'existe pas encore suffisamment de preuves pour recommander un régime précis permettant de prévenir la maladie d'Alzheimer, selon les auteurs d'une revue de littérature scientifique, certains aliments riches en antioxydants devraient être privilégiés. Les auteurs ciblent les aliments riches en acide folique (présent notamment dans les oranges, les citrons et les légumes verts), en vitamine B6 et en vitamine B12. Par ailleurs, le bénéfice d'une activité physique régulière pour la prévention des démences et du déclin cognitif a été montré par plusieurs études épidémiologiques et des essais cliniques récents. L'un d'eux a montré qu'un programme d'entraînement physique modéré, à domicile (3 séances de 50 minutes par semaine, ou 20 minutes de marche par jour, pendant 24 semaines), permettait d'améliorer les performances cognitives de personnes souffrant de troubles de la mémoire. Il a révélé que les adultes pratiquant une activité physique de façon régulière semblent moins fréquemment atteints par la maladie d'Alzheimer.Il est reconnu que le fait de faire fonctionner son cerveau et sa mémoire permet de prévenir la maladie d'Alzheimer Ainsi, plusieurs études prospectives récentes ont montré que les personnes s'adonnant régulièrement à des activités mentales stimulantes (lecture, apprentissage, jeux de mémoire, etc.), quel que soit leur âge, sont moins susceptibles de souffrir de démence. Des travaux de recherche réalisés par une équipe américaine, associée au projet Rush Memory and Adgin, réalisés pendant 7 ans sur des personnes âgées en moyenne de 80 ans, confirme que le fait d'avoir un but dans sa vie, est associé à une «réduction substantielle» du risque de développer la maladie d'Alzheimer.