Le Sud-Africain Oscar Pistorius a conservé son titre sur 400 m (T44) samedi soir aux Jeux Paralympiques de Londres et battu le record du monde de la distance, écrasant littéralement ses concurrents sous les acclamations du public du stade Olympique. Le coureur de 25 ans, surnommé «Blade Runner», qui avait perdu sa couronne sur 100 m et 200 m, a couru le tour de piste en 46 s 68/100, devant les Américains Blake Leeper (50.14) et David Prince (50.61). C'était la dernière chance de Pistorius de conserver un des trois titres gagnés à Pékin. S'il s'attendait à être distancé sur 100 m, remporté jeudi par le nouveau prodige britannique Jonnie Peacock, sa défaite sur 200 m, face au jeune Brésilien Alan Oliveira, avait créé la surprise dimanche dernier. Il a en revanche remporté l'or dans le relais 4x100 m. «Je voulais juste finir (les Jeux) en offrant aux spectateurs quelque chose qu'ils apprécient et qu'ils puissent emmener chez eux», a déclaré Pistorius sur la chaîne britannique Channel 4. «J'étais très nerveux avant la course. J'étais assez fatigué mais le public m'a vraiment soutenu», a ajouté le Sud-Africain. «Ces Jeux Olympiques et Paralympiques ont vraiment eu un succès phénoménal et je pense que le monde voit enfin que le sport paralympique, c'est vraiment du haut niveau», s'est-il encore réjoui, signant des autographes à ses admirateurs. Né sans péroné, Pistorius court avec deux lames en carbone en forme de pattes de félin. Le 400 m, dernière épreuve disputée dans le stade Olympique avant la clôture des Jeux Paralympiques dimanche, est sa course de prédilection. Pistorius avait atteint la demi-finale sur cette distance aux JP le mois dernier, auxquels il était le premier double amputé à participer. Lors de sa défaite sur 200 m il y a une semaine, il avait laissé éclater sa colère, accusant ses adversaires d'utiliser des lames trop longues, et relançant du même coup la polémique entourant les avantages réels ou supposés des prothèses en carbone des coureurs amputés. Des accusations rejetées par le Comité international paralympique, qui a néanmoins décidé de ne pas le sanctionner pour ces propos.