Décidément, les jeunes cinéastes algériens font de plus en plus parler d'eux et leurs films, courts et/ou longs métrages trouvent leurs places dans des festivals à l'étranger, dont certains de classe A (Cannes, Mostra). Il leur arrive aussi de décrocher des prix. Quelques-unes de ces productions cinématographiques ont même collectionné plusieurs distinctions, obtenues dans différents festivals auxquels elles ont participé.La liste de la participation algérienne s'allonge encore avec le long métrage Vava Moh (2h, 2011) de Smaïl Yazid et le court-métrage Yidir (15mn, 2012) de Tahar Houchi, qui représenteront l'Algérie à la 6e édition du Festival international Issni N'Ourgh du film amazigh, qui aura lieu du 26 au 30 septembre à Agadir, dans le sud du Maroc, ont annoncé les organisateurs, cités par l'APS. Le film de Smaïl Yazid qui a obtenu le premier prix, l'Olivier d'or, au dernier Festival du film amazigh de Tizi Ouzou, en mars dernier, raconte l'histoire du vieux Vava Moh, un patriarche qui dirige sa famille conformément et dans le strict respect du droit coutumier et des règles régissant la société kabyle. Quant à Yidir, qui est une fiction dans laquelle on retrouve l'acteur algérien Fawzi Saïchi, il met en scène le premier jour à l'école, quelque part dans le monde, d'un enfant confronté à une langue qui lui est étrangère.A préciser que les deux films algériens sont à l'affiche aux côtés d'une trentaine de courts- et longs métrages devant être projetés lors de cette édition qui rendra hommage aux Touareg, à travers le film Imshuradj du réalisateur Akli Shakka, résidant en Angleterre, et une exposition de l'artiste-peintre Haouad. Rappelons que les films documentaires La Langue de Zahra, de la réalisatrice algérienne Fatima Sissani, et Murmures des cîmes, du cinéaste marocain Ameur Chergui, avaient remporté, en ex-aequo, le Grand Prix de l'édition précédente du festival international du film amazigh d'Agadir. Cette même édition avait rendu hommage au cinéaste algérien Belkacem Hadjadj, qui a réalisé plusieurs films et documentaires dont notamment Machaho (1996), Une femme taxi à Sidi Bel Abbès (doc, 2004), El Manara (2004), El Khamssa (téléfilm, 1988), la Goutte, (court métrage, 1982) et Hakda wala k'tar (caméra cachée, 2005).Ces participations, distinctions et hommages en terres étrangères montrent, si besoin est, le potentiel créatif et productif de ces jeunes cinéastes qui, souvent, avec peu de moyens, arrivent à monter des films. On peut aisément imaginer ce qui en serait s'il y avait le cadre approprié ainsi que les soutiens et les accompagnements nécessaires pour la production cinématographique. H. G.