L'ancien international algérien, Abdelkader Fréha, est décédé lundi dans une clinique à Oran des suites d'une occlusion intestinale. L'ancien attaquant du MC Oran avait 69 ans. Si la nuit du samedi au dimanche a dû être belle pour l'équipe du MCO qui a contraint la JSK au partage de points, elle a aussi été dévastatrice pour un des plus grands footballeurs du pays : Abdelkader Fréha, l'une des légendes du football algérien et du MCO qu'il n'a jamais quitté d'ailleurs. Ce décès touche des millions de personnes, même ceux qui ne l'ont pas connu ni vu jouer. Car la Tête d'Or, c'était un caractère bien trempé, une démarche reconnue entre mille, un sérieux et une conduite exemplaires, une générosité sans pareille, un capital sympathie qui dépassait toute mesure et une technique hors norme. Il n'y a aucun doute, les nombreux buts réussis de la tête ont marqué plusieurs générations qui restent encore sous le charme de sa technique et de sa double détente. C'est un grand footballeur africain qui raccroche à jamais ses crampons. L'ex-releveur de compteurs de la Sonelgaz et ses trois frères dont l'histoire est intimement liée au MCO, n'a connu qu'un seul club en l'occurrence le MCO. L'attaquant vedette jouissait d'une grande popularité même si par la suite, le club d'El Hamri a connu d'autres noms tels les Belloumi, Bensaoula ou Tasfaout. Depuis la création du MCO en 1946, son frère Ahmed, Mohamed l'officier de l'ALN et Benyoucef, le gardien international de classe, et Abdelkader le benjamin de la famille ont juré fidélité au club d'El Hamri. Si les trois premiers ont joué de 1946 à 1956, Abdelkader fit ses premiers pas en 1962. Après avoir attiré tous les regards en étant jeune, le joueur spectaculaire autant qu'efficace, personnage fort et pas avare en gestes de classe, coqueluche de toute une ville a gagné des galons. Il a tellement brillé qu'à partir de la deuxième année il devint titulaire à part entière. En club comme en sélection, son instinct de buteur, sa mentalité de guerrier, celui qui a vu le jour à El Hamri, a évolué en compagnie de ses potes et coéquipiers du même quartier Meguenine, Nehari, Bediar et Bessol, qui ont fait accéder le MCO en première division. En quelques années, il deviendra l'attaquant emblématique du MCO et de la sélection nationale algérienne (10 sélections) de la fin des années 1970 et du début des années 1960, aux côtés de grands noms du football algérien, inscrivant 5 buts avec les Fennecs. Il honora sa première sélection le 26 mai 1956 contre l'AS Saint Etienne et la dernière le 11 mai 1971 contre le Mali. L'idole des Hamraouas terminera sa carrière de joueur là où il l'avait commencée, c'est à dire à El Hamri dans la ville qui l'a vue naître un 29 octobre 1942. Son long parcours footballistique est plein d'exploits. Il a gagné la Coupe d'Algérie avec l'équipe oranaise et plusieurs autres titres. Son excellence dans le championnat algérien lui a ouvert les portes de l'équipe nationale. Il était unanimement considéré comme un joueur exemplaire. Depuis les tous premiers débuts de sa carrière footballistique dans l'équipe du MCO, il montra des signes précoces de créativité qui ont fait de lui, très rapidement, l'élément le plus important et le principal pilier de la formation d'El Hamri. Ainsi, avec son redoutable heading, il réalisa les buts les plus extraordinaires et battit les plus grands gardiens du championnat national. Abdelkader est considéré comme le plus grand avant-centre que le football algérien ait jamais connu. Il a forgé, pour lui-même et pour son équipe, une grande gloire qui le rendit digne de porter les couleurs algériennes. Le football va continuer sans lui, mais, pour autant, il nous accompagnera toujours car, à chaque fois que l'on regardera le gazon, notre pensée ira forcément vers Fréha Abdelkader, à jamais. A ses amis, à ses enfants, à ses fans et à tous ceux à qui il est cher, notre pensée les accompagne. Adieu l'ami ! M. G.