Photo : Sahel De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Harraoubia, s'est montré, hier, insatisfait des imperfections et des lacunes qui caractérisent la réalisation des différentes structures du pôle universitaire de Belgaïd. Au cours de sa visite, le ministre a eu à inspecter les ouvrages réalisés sur ce site et s'est entretenu avec les responsables des entreprises et les différents intervenants en charge de ce projet. Auparavant, le ministre a procédé à l'installation du comité sectoriel de la recherche scientifique dans la localité de Aïn El Turck. Le ministre a également visité le projet de réalisation d'un bassin d'essais de carène de remorquage et de manœuvrabilité dans l'enceinte de l'IGCMO. Notons que la pose de la première pierre de ce projet a été faite par le président de la République en août 2007. Il y a lieu de noter que le projet de pôle devait être réceptionné, partiellement, au cours de cette rentrée universitaire, mais pour des raisons que les responsables de l'université imputent à la DLEP un retard important caractérise sa réalisation. En fait, le projet, qui a coûté pas moins de 20 milliards de dinars dans sa globalité, a connu un très mauvais suivi dans l'ensemble des étapes de sa réalisation. D'où la colère du ministre qui avait visité le projet pour la première fois après les premières phases de réalisation. Il y a lieu de signaler que le projet de pôle universitaire devait accueillir, selon le recteur de l'université d'Es Sénia, qui s'est exprimé il y a un mois de cela, les étudiants de l'Institut de droit et des sciences politiques ainsi que ceux de la faculté des sciences de la terre, de la géographie et de l'aménagement du territoire. Bien que les équipements aient été installés dans 33 salles destinées aux travaux dirigés, 3 amphithéâtres d'une capacité totale de 1 000 places pédagogiques pour la faculté des sciences de la terre et 48 autres salles de TD et 3 amphithéâtres d'une capacité de 500, 300 et 300 places pédagogiques, les cours ne risquent pas d'être entamés dans ces lieux de sitôt. «La DLEP s'est chargée de tester l'énergie électrique, l'AEP et l'assainissement. Je pense que tout est prêt, mis à part le gaz qui n'est pas de notre ressort», note le chef de service de suivi du projet de l'université d'Oran. Trois autres amphithéâtres sont en cours de réalisation et en voie d'être livrés, apprend-on. Il y a lieu de rappeler que le projet de pôle universitaire, dans sa conception finale, englobera 18 résidences universitaires et 7 facultés pour une capacité totale de 28 000 étudiants, croit-on savoir. Etendu sur une surface globale de 120 hectares, le pôle universitaire ne sera livré que vers l'horizon 2010, affirme-t-on. Le projet sera mitoyen du projet du village olympique ainsi que de l'école de police. Le transport sur ce site sera assuré via deux dessertes, l'une à partir du centre-ville et l'autre à partir de la station du palais des sports. M. Harraoubia a estimé en fin de visite qu'il est «nécessaire d'adapter l'enseignement aux donnes du marché et selon les besoins exprimés. La science, la pédagogie et la technologie évoluent et à ce titre nous devons nous adapter à ces réalités», notera-t-il.