Etude n Un plan national pour la formation supérieure a été élaboré par un groupe d'experts et de chercheurs du ministère de l'Enseignement supérieur pour pallier les dysfonctionnements et lacunes que connaît le secteur. Un plan a été présenté hier, par le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, et un groupe d'experts, lors d'une réunion de coordination qui a regroupé les cadres du ministère de l'Aménagement du territoire avec leurs homologues du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, du ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Chérif Rahmani, dans le cadre du Schéma national directeur d'aménagement du territoire à l'horizon 2025. M. Rahmani a mis l'accent sur l'importance du rééquilibrage régional pour entraîner un développement durable, ce qui ressort clairement à travers les différents programmes du gouvernement en faveur du Grand Sud, des Hauts-Plateaux et d'autres régions défavorisées et de poursuivre que le Président de la République plaide en faveur de la création de centres de recherche et des centres d'intelligence. le plan s'est basé sur l'élaboration d'une carte universitaire pour mettre au jour les difficultés que rencontre le secteur de l'Enseignement supérieur en Algérie. Des lacunes ont été constatées surtout en matière de concentration des infrastructures universitaires puisque 41% de l'effectif des étudiants se concentre au niveau des trois agglomérations que sont : Alger 32%, Oran 8,5% et Constantine 8,5 %. Un déficit en matière de coordination entre le secteur de l'enseignement et celui de l'économie a été révélé par l'étude, alors qu'une relation directe entre la dynamique économique et celle de l'enseignement supérieur a été prouvée, puisque les wilayas où le nombre de création et de développement de nouvelles PME/PMI sont celles où il y a le plus grand nombre d'étudiants. Les prévisions à long terme concernant le nombre d'étudiants font état de 900 000 à 1,5 million à l'horizon 2014-2015 et plus loin de 890 000 à 1,3 million en 2024-2025.Quant aux objectifs visés par le plan national de la formation supérieure, ils consistent en une meilleure répartition des infrastructures universitaires à travers le territoire national pour lutter contre la centralisation et favoriser la croissance économique des régions retirées. L'amélioration du niveau de l'enseignement par la «mise en place d'une grande université avec les meilleurs chercheurs et les meilleurs enseignants», comme l'a déclaré M. Harraoubia. Un autre objectif visé par le plan, c'est de créer une corrélation entre l'enseignement supérieur et les différents secteurs de la vie économique et sociale du pays pour définir une stratégie de développement durable et continue. Pour l'heure, M. Harraoubia affirme que « 500 000 places pédagogiques et 350 000 lits sont en cours de réalisations.