La production industrielle du secteur public national a enregistré, durant le 1er semestre 2012, une meilleure performance avec une croissance de 1,4% par rapport à la même période 2011 (0,7%), indique l'Office national des statistiques (ONS) qui relève une croissance de 3,6% hors hydrocarbures. Cette amélioration de la production industrielle est due aux "bons résultats" enregistrés par les secteurs de l'énergie (11,4%) durant les six premiers mois de l'année en cours contre 6,9% à la même période de l'année dernière. Les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) ont connu une croissance de 2,9% contre une baisse de 2,4% à la même période de référence, explique l'office. D'autres secteurs ont également participé à cette évolution, il s'agit de celui de la chimie, caoutchouc et plastique (2,7%) et des industries des cuirs et chaussures (15%). L'amélioration de la production du secteur des ISMMEE est tirée par la plupart des branches de la filière, principalement celle de la transformation de fonte et de l'acier (47,2%), la construction des véhicules industriels (14,7%) et la fabrication des biens d'équipements métalliques (11,3%). L'amélioration de la production du secteur de la chimie est le fruit d'une bonne performance de la fabrication de résine synthétique et matière plastique qui s'est nettement améliorée de 352%, détaille l'office. L'industrie des cuirs et chaussures, après une baisse de production en 2011 de (9,4%), a marqué une forte hausse avec une croissance de 15% durant les six premiers mois de 2012. Cette augmentation touche tant les biens de consommation avec (12,8%) que les biens intermédiaires (16,1%). En revanche, les industries manufacturières ont accusé une baisse de 1,5% durant la même période de référence suite aux importantes chutes des niveaux de production de certains de ses secteurs, à savoir, les matériaux de construction (-5%), les industries agro-alimentaires (-4,3%), les textiles (-8,6%) et enfin les industries du bois, liège et papier (-15,2%). Le secteur des hydrocarbures, quant à lui, a continu sa tendance baissière au 1er semestre 2012 avec un recul de 3% qui s'ajoute à la baisse de 2,7% enregistrée durant la période similaire de l'année écoulée. Cette tendance est due notamment aux contres performances enregistrées par les branches "production de pétrole brut" (-3%) et "liquéfaction de gaz naturel" (-6%). La production industrielle publique nationale a enregistré une légère hausse de 0,4% en 2011 après avoir connu une baisse de 2,5% en 2010. Hors hydrocarbures la croissance était de 2,4%, rappelle-t-on. L'avenir du secteur industriel algérien est tributaire, selon les experts, de sa capacité à relever certains défis majeurs dont notamment la mise à niveau technologique des entreprises, l'institution de mécanismes de concertation intersectorielle et l'engagement d'une démarche de valorisation des matières premières nationales et leur industrialisation. Dans ce contexte, la stratégie de relance industrielle engagée par l'Etat consiste notamment à soutenir un nombre d'entreprises nationales activant dans des filières à forte valeur ajoutée pour en faire un levier au développement des PME, afin de redynamiser l'industrie nationale et faire passer sa part dans le Produit intérieur brut (PIB) de 5% actuellement à 10% et plus dans un proche avenir. La réussite de cette stratégie est conditionnée par la mise en place d'une nouvelle organisation du secteur, dont la réhabilitation doit redevenir un enjeu national auquel toutes les parties prenantes doivent pouvoir apporter leur contribution. Il s'agira, selon les experts toujours, de mettre à niveau les entreprises, d'améliorer leur compétitivité industrielle et de bâtir une industrie innovante, pourvoyeuse de valeur ajoutée, créatrice de richesse et d'emploi, et garante d'une économie compétitive peu dépendante des hydrocarbures.