Créer des richesses en substitution aux hydrocarbures. Telle est l'option choisie par le gouvernement pour relancer l'économie nationale et mettre fin à la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures et des importations. Cette option se traduira, selon les prévisions du gouvernement, par la création d'entreprises championnes dans les secteurs stratégiques et par la mise en place d'un tissu industriel performant notamment dans la pétrochimie, l'industrie mécanique et la sidérurgie. La tâche sera-t-elle facile dans l'environnement économique actuel ? Sûrement pas. Car, pour réaliser cet objectif, il faudrait assurer certaines conditions. Même si, pour Abdelhamid Temmar, rien n'empêche d'envisager cette éventualité en tenant compte néanmoins de la capacité économique et des avantages qu'offrent certains secteurs ; hisser l'industrie algérienne à un secteur compétitif et performant ne semble pas facile à réaliser. Au contraire, cette mission sera des plus difficiles. Elle ne sera facilitée qu'après la mise en place d'instruments susceptibles d'améliorer l'environnement d'affaires en Algérie. Certes, la conjoncture économique actuelle, à l'échelle mondiale, qui favorise beaucoup plus l'investissement local est un atout. Mais sur le plan interne, des changements sont à faire à différents niveaux pour l'amélioration du climat des affaires. Un climat malheureusement parsemé d'embûches que ce soit dans les banques et les établissements financiers ou au niveau des différentes administrations. Les pratiques bloquant les investisseurs sont toujours d'actualité. Le premier facteur de ce blocage est la ressource humaine. Une ressource en manque de qualifications et de connaissances et qui devrait donc être le socle du changement pour réussir à mettre en place le réseau d'entreprises industrielles. En finalité, relever le défi du développement industriel n'est pas seulement de décider en copiant les modèles étrangers mais de créer d'abord les conditions d'implantation de ce réseau économique en tablant, entre autres, sur l'encouragement des compétences et des centres d'innovation. Ce n'est qu'à travers cela qu'on arrivera à apporter au pays un avantage compétitif sur les segments industriels. S. I.