Photo : A. Lemili De notre correspondant à Constantine, Nasser Hannachi
Les entraves techniques ne cessent de causer des retards occasionnés dans l'achèvement du projet, au point de laisser libre cours à des interprétations sur les toutes premières études techniques. L'entreprise PIZZAROTTI et les gestionnaires locaux ont convenu de livrer le tramway dans le temps imparti, en vain, le délai est largement dépassé et les interprétations demeurent greffées à la nature du relief constantinois. Du coup, le projet à 300 millions d'euros au départ a vu sa facture grossir. Les citoyens qui ont enclenché le compte à rebours, compte tenu des promesses émises, à chaque occasion, par les responsables, devront encore patienter pour espérer s'acquitter du premier ticket pour Zouaghi jusqu'a la fin de l'année 2013. Encore un rêve ? «Le tramway tarde à servir la population qui se démène de jour en jour sur le linéaire occupé par les travaux en rendant ainsi la circulation impossible aux horaires de pointe» lâche un Constantinois. Les citoyens craignent les désagréments que ne manqueront pas de provoquer les pluies. «Il fallait doubler le rythme de travail en été. Avec l'hiver ce n'est pas évident… » ajoutera-t-il. Du côté des officiels, le pourcentage brandi lors de la dernière visite du ministre des Transports reste de mise avec, seulement, quelques degrés supplémentaires souvent «contestés».
Des «obstacles» techniques continuent de retarder le projet La résolution de la problématique du transport à Constantine allait connaitre son épilogue en 2009 avec la mise en service du tramway qui reliera en sa première phase les usagers depuis le stade Benabdelmalek à la cité Zouaghili. Après un premier report à 2011, le projet observera deux années supplémentaires. Et le retard s'accumule. De fait, à en croire des sources concordantes et de visu, l'échéance fin 2013 ne semble pas tenir ses promesses. Les voyants du jour indiquent une tergiversation dans la remise du projet ! Sauf miracle ou accélération dans la cadence des travaux avec des formules de travail (3X8), le tramway ne sera pas opérationnel dans ces récents délais. Pour cela, des causes liées, notamment, à quelques problèmes techniques, «caractéristiques du sol», sanctionnés par la réfection de deux plates-formes à Zouaghi et au Ciloc. Et, notamment, par quelques déviations des réseaux souterrains alors que celles-ci étaient censées être achevées bien avant le lancement des chantiers. Certains ingénieurs ne voulant pas se démasquer, estiment que la poussée des travaux a été freinée par des obstacles, ce qui a généré ce retard. De surcroit, la fréquence des travaux enregistre un fléchissement ces derniers temps. Une appréciation relevée à l'échelle locale par le premier responsable de la ville et exprimée devant la direction des transports de wilaya. «Alors que l'on se dirige tout droit vers les temps pluvieux où les complications surgissent, les travaux maintiennent leur tempo d'été», souligne une source concordante. Une autre contrainte technique serait liée à l'alimentation en énergie électrique des rames. A cet effet une solution est en cours et devra être concrétisée avec les services compétents de Sonelgaz et l'environnement aéroportuaire pour éviter toute interférence. Toutefois, du côté de la direction des transports, le ton est plutôt à l'optimisme quant à la remise du tramway. Pour l'heure, le taux d'avancement des travaux se maintiendrait à 80%. Pour de plus amples informations sur ce chantier du siècle à Constantine, aucune source officielle n'a été en mesure de nous éclairer davantage sur le sujet avec des précisions sur les tronçons finis. Signalons, enfin, que la première rotation du tramway reliera par 27 rames d'une capacité de 400 passagers les usagers du stade Benabdelmalek à Zouaghi. Par ailleurs, des études sur le rallongement du tramway vers la nouvelle ville avancent et sont menées par un bureau espagnol. En somme, le tramway de Constantine a consommé jusqu'ici beaucoup de temps et de finances. Et la fiabilité des premières études est sujette à quelques critiques, sinon comment expliquer la résurgence des mêmes obstacles techniques ?