La secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Rodham Clinton, effectuera aujourd'hui une visite de travail en Algérie, la deuxième qu'elle entreprend durant cette année après celle de février dernier. Outre la situation au Mali, qui retient toute l'attention des pays de la région, les entretiens qu'aura Clinton avec les autorités algériennes «porteront (aussi) sur la consolidation du partenariat économique entre les deux pays», signale le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. En fait, les relations économiques ne cessent de se renforcer. Preuve en est la hausse régulière des échanges commerciaux entre les deux pays. Les Etats-Unis, faut-il le rappeler, demeurent le premier client de l'Algérie, avec plus de 15 milliards de dollars d'importations en 2011. Les entreprises américaines, dont le nombre frôle une centaine, sont également encouragées à tirer profit des potentialités considérables de l'Algérie en allant au-delà du secteur des hydrocarbures, pour trouver leur place également dans les secteurs de la santé, l'habitat, l'agriculture et des nouvelles technologies. Selon les statistiques, elles ont investi quelque 5 milliards de dollars sur les cinq dernières années. Les hommes d'affaires américains effectuent, aussi, régulièrement des visites pour prospecter le marché local afin de sortir des secteurs classiques d'investissements et particulièrement les hydrocarbures. «Les relations entre l'Algérie et les Etats-Unis ont pris, ces dernières années, une ampleur et une importance telles que leur impulsion, dans un cadre formalisé, s'est imposée naturellement, et ce, au moment où les menaces s'étendent et les facteurs d'incertitude se multiplient dangereusement à travers le monde». Ce sont là les propos du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, tenus lors d'une la première session du Dialogue stratégique algéro-américain, qu'il a co-présidée avec la sous-secrétaire d'Etat américaine aux Affaires politiques, Wendy Sherman. Un discours qui confirme l'exemplarité des relations bilatérales. Rappelons dans ce sens les déclarations faites par Abdelmalek Sellal, lors d'une visite aux Etats-Unis lorsqu'il était à la tête du département des ressources en eau. Il avait affirmé alors, aux dirigeants d'entreprises américains, que le marché algérien «est ouvert aux firmes américaines sur l'ensemble des secteurs d'activité pour lesquels des budgets publics importants sont affectés. Nous avons besoin du savoir-faire et des équipements des compagnies américaines. L'Algérie n'est pas un marché pour quelques pays européens», tout en les incitant à s'engager davantage avec les sociétés algériennes pour un «partenariat gagnant-gagnant». Enfin, en chiffres, les échanges commerciaux entre les deux pays sont considérables. L'Algérie est classée en première position en termes de montant des échanges, devant les pays de la région, évalués à 16,2 milliards de dollars en 2011, dont 14,61 milliards de dollars d'exportations algériennes et 1,6 milliard de dollars d'exportations américaines. Le dernier rapport de la Chambre de commerce américano-arabe (Nusacc), fait ressortir que l'Algérie est suivie, à l'échelle maghrébine, du Maroc, dont les échanges sont estimés à 3,85 milliards de dollars avec les USA en 2011, de la Tunisie avec 938 millions de dollars, de la Libye avec 932 millions de dollars, et de la Mauritanie avec 244 millions de dollars. S. B.
L'Algérie participe à Madrid aux travaux du Forum économique algéro-espagnol Le ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprises (PME) et de la Promotion de l'investissement, M. Cherif Rahmani, se rendra, dimanche, à Madrid, à la tête d'une délégation «de haut niveau» pour prendre part aux travaux du Forum économique algéro-espagnol, prévu lundi. Ce Forum qui se tiendra parallèlement à la semaine culturelle algérienne en Espagne, tend à rapprocher les opérateurs économiques algériens et espagnols, indique un communiqué du ministère. La délégation algérienne comprend des opérateurs économiques et des hommes d'affaires des secteurs privé et public représentant plusieurs activités, dont l'agriculture, le textile, la maroquinerie, les industries papetières, pharmaceutiques, chimiques et mécaniques. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la «dynamique visant à redynamiser le secteur industriel à travers le partenariat», ajoute la même source. L'Espagne compte parmi les plus gros opérateurs économiques en Algérie, avec un volume d'échanges estimé à plus de 10 milliards de dollars en 2011. Elle est le troisième client de l'Algérie (7,2 milliards de dollars) et son quatrième fournisseur (3,3 milliards de dollars), selon les chiffres des Douanes algériennes.