La pratique de la médecine du sport, dans notre pays, est déjà ancienne puisque la création du premier centre pour sportifs de haut niveau remonte aux années 76. Force est de constater, comme pour de nombreuses spécialités médicales, que son exercice a considérablement évolué. Plus récemment, au cours des 30 dernières années, l'essor de cette discipline a été parallèle à l'explosion médiatique de l'image du sport et, tout particulièrement, du sport de haut niveau. Un décret exécutif (N° 06-371) daté du 19/10/2006, publié au Journal officiel N°67 du 28/10/ 2006 a, en effet, été promulgué à l'effet de créer et de définir l'organisation et le fonctionnement d'un centre national et des centres régionaux de médecine du sport. Le Centre national de médecine du sport (Cnms) est défini comme un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Le Cnms, dont le siège est fixé à Alger, est placé sous tutelle du ministre chargé des sports. Cet établissement a pour objet d'étudier les besoins du mouvement sportif, national en matière de médecine sportive et de proposer les mesures et les programmes d'action destinés à satisfaire ses besoins. La médecine tient une place importante dans le sport en Algérie. Après le Centre médical d'excellence de la FIFA à Alger, situé dans le département de médecine sportive et de traumatologie de la clinique Chahrazed à Alger, un nouveau centre régional de médecine sportive devra être inscrit à Constantine. Cette structure qui sera implantée au chef-lieu de la daïra d'El Khroub, aura pour mission de prendre en charge les athlètes des différentes disciplines sportives, a précisé le ministre des sports lors de sa visite à Constantine, instruisant les autorités locales de prendre les mesures nécessaires pour l'inscription du projet. Le médecin a deux rôles majeurs, la prévention et le soin. Il exerce soit dans des centres (Centres médicosportifs), soit dans des cliniques privées. Cependant, il n'existe pas, à proprement parler, de médecine sportive. Les médecins la définissent eux-mêmes comme un exercice spécifique de la médecine générale. Le lien avec les sportifs est souvent fort. Ils sont très exigeants (surtout à haut niveau). En contrepartie, la satisfaction de travailler avec des champions n'est pas négligeable. Par l'importance numérique du secteur sportif, les médecins du sport sont devenus des acteurs majeurs dans la médecine de santé publique. L'accompagnement médical de l'activité sportive devient complexe et délicat quand il s'agit de sportifs de haut niveau car il implique directement aussi des conseils et recommandations de nature diverse et, en particulier, alimentaires. La majorité des médecins sportifs sont vacataires, voire bénévoles. Ils travaillent, à temps partiel, dans des centres médicosportifs, des fédérations, des associations, donnent des consultations hospitalières et consacrent l'autre moitié de leur temps à pratiquer la médecine en libéraux. Aujourd'hui, la majorité des médecins du sport sont vacataires. Ils travaillent dans des centres médicosportifs, des fédérations ou des associations. Mais il faut savoir qu'il est très difficile d'exercer exclusivement dans le monde du sport. Ainsi, ces praticiens travaillent généralement, aussi, dans des cabinets médicaux ou des hôpitaux. Ils ne peuvent pas, en tout cas, s'installer comme spécialistes : la médecine sportive est seulement reconnue comme une compétence. En quoi le médecin sportif n'est pas tout à fait un médecin comme les autres ? Sa spécificité tient à la clientèle toute particulière que sont les sportifs et aux pathologies dont ils souffrent. La médecine du sport, elle, s'occupe de gens en bonne santé. La thérapie n'est pas la même que pour un patient ordinaire : elle doit être adaptée en fonction des objectifs de l'athlète. A. R.