Photo : Riad Par Salah Benreguia «Les coûts associés à l'industrie du gaz, notamment en ce qui concerne les non-conventionnels ou le GNL, seront autrement plus élevés. Exportateurs et importateurs devront nécessairement partager les risques (d'investissement) et s'entendre à son développement harmonieux.» Les propos émanent du ministre de l'Energie et des Mines. M. Yousfi qui s'exprimait lors de l'ouverture du Forum Algeria future (une rencontre dédiée aux problèmes de l'énergie, au développement des énergies renouvelables) tenue hier à l'hôtel Hilton d'Alger a plaidé pour le partage des risques liés aux investissements dans le secteur du gaz naturel. Les propos du ministre de l'Energie trouvent leur essence par le fait que l'Algérie a toujours défendu «avec ardeur» un prix juste du gaz, une condition minimale pour faire face à l'énorme investissement dans ce secteur. «Il est à craindre à cet égard, que des actions unilatérales, rompant un équilibre déjà délicat, n'entraînent des effets indésirables pour tous», a fait savoir M.Yousfi. Et d'ajouter que l'Algérie maintient avec persévérance, sa position, malgré les demandes des pays consommateurs de baisser les prix de gaz livré par des contrats à long terme. Cette entente est d'autant plus importante, vu les incertitudes qui pèsent sur le nucléaire malgré son réel potentiel. Dans sa communication, la même source estime que le gaz naturel est en mesure de satisfaire la demande grandissante en énergies fossiles, appelée à augmenter de 20 à 30% pour atteindre 14 milliards de TEP à l'horizon 2030. En plus, les énergies renouvelables, dont le potentiel et le développement avaient nourri de nombreux espoirs au cours de la décennie précédente, risquent de voir leur élan interrompu par les effets de la crise économique, aux dires de Yousfi. «Le doublement de la part des énergies non-renouvelables dans la production mondiale d'électricité à l'horizon 2030 ne sera pas un objectif simple à atteindre au cours des deux prochaines décennies.» A propos de la rencontre d'hier, le ministre a fait savoir qu'elle permettra de «discuter des problèmes de l'énergie à moyen et à long terme, du développement des énergies renouvelables dans le cadre de l'évolution de l'environnement international de ces énergies». À la question de savoir si l'Algérie, à l'instar des autres pays, rencontre des problèmes en matière de maîtrise de la technologie, M. Yousfi a reconnu que «la plupart des pays qui ont ce potentiel d'énergie solaire en particulier, ne bénéficient ni de financement, ni de technologie pour développer cette énergie du futur». Par ailleurs, le ministre a souligné devant les responsables de compagnies énergétiques internationales présents à ce forum que l'Algérie ne va pas être «spectatrice des bouleversements qui sont en cours sur la scène énergétique internationale», en affirmant qu'elle «a l'ambition de continuer à jouer ce rôle positif et constructif sur la scène énergétique et gazière dans le monde». S. B.
Peu ou pas d'importation de gasoil et d'essence en 2013 Si à la fin de l'année en cours, les importations de gasoil et d'essence connaissent une légère hausse, l'année 2013 peut, en revanche, être une année exceptionnelle dans la mesure où l'Algérie peut ne pas se rabattre sur les importations. Selon M. Hamdi, vice-président de Sonatrach commercialisation, avec la remise en service des raffineries à partir de février prochain, il n'y aura pas, ou très peu, d'importation de gasoil durant l'exercice 2013. En chiffres, pour l'exercice 2012, les importations pourraient atteindre 3 millions de tonnes, alors qu'on avait prévu l'importation de 2 millions de tonnes pour le gasoil et 500 000 tonnes pour l'essence. S. B.
3e Dii de Berlin : Yousfi représentera l'Algérie Le premier responsable du secteur de l'énergie et des mines a, en outre, confirmé la participation algérienne à la 3e rencontre internationale sur les énergies renouvelables (3e Dii) qui se tiendra à partir de mercredi prochain à Berlin. Pour M. Yousfi, cette participation a pour objectif d'expliquer le programme algérien en matière d'énergies renouvelables. «Notre participation est importante afin d'expliquer notre programme des énergies renouvelables et notre ambition à jouer un rôle majeur dans la promotion de ces énergies», a-t-il précisé.