Photo : Mohamed Rahmani De notre envoyé spécial à Guelma Mohamed Rahmani
Louisa Hanoune a été, hier, le premier chef de parti politique à animer un meeting à la Maison de la culture de Guelma, en présence d'une foule nombreuse venue soutenir la passionaria. Il faut dire que dans son discours Mme Hanoune n'a pas mâché ses mots pour s'attaquer aux petits partis, qu'elle qualifie d'entités de circonstance qui ont été créées juste pour permettre l'ascension de certains hommes d'affaires qui aspirent à l'immunité parlementaire et qui, maintenant, alignent des candidats qui n'ont rien à voir avec les problèmes véritables des citoyens. «Nos candidats à nous sont tous militants du parti et nous n'avons pas acheté des gens pour remplir les listes. Nous sommes présents dans les 22 communes que compte la wilaya de Guelma et nous avons une liste APW dont la composante est très honorable parce que puisée du peuple», a-t-elle ajouté.Parlant des prérogatives des élus locaux, elle dira que celles-ci leur ont été retirées alors que dans d'autres pays elles sont renforcées pour que le représentant du citoyen puisse prendre les décisions qui s'imposent sans avoir à en référer à une tutelle. «Nous voulons que le rôle du maire, et de l'élu d'une manière générale, soit réhabilité et que celui-ci soit protégé parce qu'il ne l'est pas suffisamment».Changeant de registre, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), si elle reconnaît que le gouvernement a préservé l'économie nationale en instaurant la règle des 51/49% pour tout investissement, de sorte que le pouvoir de décision revienne aux Algériens et que la préférence nationale ait été consacrée, elle a néanmoins fustigé la décision d'accorder un prêt de 5 milliards de dollars au FMI. «C'est absurde, lance-t-elle à l'assistance, c'est ce même FMI qui a massacré l'économie nationale en ordonnant la liquidation des entreprises et en mettant au chômage des milliers de travailleurs. Cet argent va servir l'impérialisme et les banques privées pour les sauver de la faillite. D'un autre côté, l'Algérie qui dispose d'un matelas financier appréciable, estimé à 200 milliards de dollars, a appliqué une politique d'austérité qui a touché 17 ministères qui ont vu leur budget se réduire. Incroyable ! Au moment où on a besoin de remettre en marche et de relancer l'industrie et le développement, on réduit les budgets ! Nos élus ont dit leurs mots devant la commission des finances à l'APN et ils ne vont pas s'arrêter là.»Au niveau local, elle dira que les candidats de son parti militeront dans ce sens pour que le développement touche toutes les contrées d'Algérie, particulièrement celles du Sud, parce qu'elles constituent un rempart et des citadelles de l'immunité de la nation. «Savez-vous que nous sommes particulièrement visés à nos frontières qui se trouvent être assiégées», poursuit-elle. «Libye, Mali, Tunisie, c'est près de 2 500 km de terrain hostile parce que cela procède d'un plan pour impliquer l'Algérie. D'ailleurs, la visite de Hillary Clinton n'est pas innocente, elle est venue pour faire changer l'Algérie de position. Jusqu'à présent, nos gouvernants tiennent bon et n'ont pas vraiment cédé, mais cela peut changer du fait que les Occidentaux détiennent des enregistrements sur lesquels figurent la fraude électorale, un moyen de pression qui peut changer la donne», ajoute Mme Hanoune.A la fin du meeting qui s'est terminé vers 11h40, la représentante du PT a appelé à voter pour les candidats de son parti parce que ce sont «les meilleurs et les plus à même de régler tous les problèmes des citoyens», a-t-elle affirmé.