Le Parti des travailleurs participera aux prochaines élections locales «Notre participation aux prochaines élections locales est une question de sauvegarde nationale.» «Nous avons décidé de participer aux prochaines élections locales parce que la conjoncture actuelle et les enjeux que pose la situation à l'échelle internationale, régionale et nationale nous obligent. Le PT aurait boycotté ces élections dans des circonstances normales». Le Parti des travailleurs (PT) participera aux prochaines élections locales. C'est ce qu'a affirmé, hier, la secrétaire générale du PT, Mme Louisa Hanoune lors de la session ordinaire du parti. De ce fait, elle a précisé que son parti a pris cette décision «pour immuniser la nation et faire barrage aux tentatives de déstabilisation du pays. C'est une question de sauvegarde nationale». Le PT sera donc présent dans 550 Assemblées populaires communales (APC) et 45 Assemblées populaires de wilaya (APW), à l'exception de la wilaya de Tindouf «en raison de «la grande trahison» où «le responsable du PT dans la région nous a trahi en vendant la liste du PT au RND», a-t-elle expliqué. Pour les difficultés auxquelles est confronté le parti, la secrétaire générale a précisé que «les militants ne veulent plus se porter candidats au moment où la société a perdu confiance dans l'acte de voter suite aux élections du 10 mai. Ce n'est qu'une autre preuve concrète de l'échec des réformes politiques avancées par le président de la République». De ce fait, Mme Hanoune a interpellé le chef de l'Etat pour intervenir à l'occasion du 1er Novembre pour inciter les citoyens à aller voter en leur donnant des garanties claires pour mettre fin aux différents glissements enregistrés, notamment le vote des militaires et les prérogatives de la commission de surveillance des élections. Evoquant le système de quota féminin, Mme Hanoune a indiqué que «c'est une nouvelle forme de «business politique» qui a encouragé de plus en plus la pollution politique à travers l'achat de consciences puisque certaines femmes vendent leurs dossiers à des formations politiques avec qui elles n'ont aucune relation». Selon elle, «ce phénomène qui met le multipartisme en danger, est de la 'prostitution politique''». A propos de la loi de finances 2013 qui prévoit une réduction de 13% du budget de fonctionnement et d'équipement, Mme Hanoune a souligné que «ce projet est inacceptable. Il y a un déficit à résorber au niveau local dans divers domaines. Nous avons encore besoin de créer des emplois, améliorer le service public, rapprocher l'administration des citoyens, améliorer leur rapport et améliorer les prestations sociales». Et d'ajouter: «Au lieu de s'intéresser à tous ces problèmes, l'Algérie a accepté d'accorder un crédit de 5 milliards de dollars au FMI. Nous sommes contre cette décision irresponsable sur le plan politique, économique et surtout moral puisque de ce fait l'Algérie soutient cet instrument de destruction des peuples.» Abordant la nouvelle position de l'Algérie par rapport à la question du Sahel, Mme Hanoune a affirmé que «le porte-parole du ministère des Affaires étrangères n'a absolument aucune explication par rapport au changement inattendu de l'Algérie qui a accepté l'intervention militaire au Sahel. Celle-ci est connue par sa tradition de paix et la non-ingérence dans les affaires des autres, notamment nos voisins comme le cas en Libye». S'exprimant sur les dernières déclarations du ministre des Transports, Amar Tou, qui s'est voilé la face à propos de la grève des travailleurs de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa), «au lieu de trouver des solutions fiables, le ministre a minimisé cette grève menée par près de 2000 travailleurs», a dénoncé la secrétaire générale du PT tout en exprimant son soutien aux travailleurs.