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L'Alliance présidentielle votera pour le projet de révision constitutionnelle Les présidents des groupes parlementaires du triumvirat l'ont affirmé hier
Photo : Riad Par Amar Rafa Les présidents des groupes parlementaires des trois partis de l'Alliance présidentielle, à savoir le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), dirigé par le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, et le Mouvement de la société de la paix (MSP), qui représentent la majorité au sein du Parlement, ont indiqué, hier, qu'ils voteront en faveur du projet de révision de la Constitution. Layachi Daadouaa, président du groupe parlementaire du FLN, a indiqué que la révision de la Constitution s'impose plus qu'auparavant, en indiquant que la Constitution actuelle de 1996 a été amendée dans des conditions particulières de crise que traversait l'Algérie, sur le plan national et international, marquée par les conditionnalités imposées aux pays qui faisaient leur transition vers la démocratie. Il a ajouté qu'avec le changement de la conjoncture, la révision de la Constitution devient nécessaire pour les trois partis, dont le FLN qui avait été le premier à demander sa révision. Abordant le contenu de cette révision, qui touche 22 articles et en introduit un autre, le représentant du FLN a insisté sur les grands axes de l'amendement, entre autres l'immunité des symboles de la révolution, la promotion politique de la femme et le respect du choix du peuple. Le président du groupe des députés du MSP a, pour sa part, expliqué l'option de son parti par sa position de principe de défense des causes décisives du pays, en affirmant que, forts de la décision de l'instance consultative, les députés de son parti voteront en totalité en faveur du projet. Miloud Chorfi a, en réponse à une question sur l'absence d'une position commune des chefs de parti, indiqué que chaque formation à travers ses structures a exprimé sa position à l'égard de ce sujet, citant le MSP et le FLN, mais aussi le RND qui a fait savoir sa position lors du dernier congrès et de son conseil national. «L'Alliance présidentielle va bien, et ses partenaires y sont attachés», avait-il affirmé. «Si une rencontre au niveau des chefs de parti n'a pas eu lieu, cela est dû au calendrier chargé de chacune des formations qui la composent. Une rencontre au sommet de l'Alliance présidentielle aura lieu dans les prochains jours», conclut-il. S'agissant de la défense des symboles de la révolution, le chef du groupe parlementaire du RND rappellera que le projet de révision se propose d'ajouter un article aux six autres portant sur les constantes de la nation comme le stipule l'article 172 de la Constitution. Layachi Daadoua enchaînera en disant : «N'attendez pas de l'Alliance d'être un seul parti où se fondent les trois. Nous sommes des partis avec des programmes différents et nous nous rencontrons lorsque cela est nécessaire.» En réitérant la demande d'une révision en profondeur de la Constitution, M. Daadoua affirmera que «nous demandons toujours une révision de la Constitution, qui est dépassée par les événements. Nous demandons une révision en profondeur à travers un référendum populaire». Une position que ne partage pas visiblement le RND, puisque Miloud Chorfi estimera que cette question relève des prérogatives du président de la République. Des avis qui se rejoignent ensuite sur les prorogatives qui incombent au Premier ministre dont «le plan d'action sera adapté au programme du président de la République». Ce sera la même chose concernant la représentativité du Parlement, et les trois partis se relayèrent pour préciser que, «si la révision constitutionnelle est une question d'ordre juridique, la représentativité du Parlement n'est pas déterminée et il ne faut pas la politiser».