Le Chef du gouvernement devra évoquer les perspectives et les projections de son action à moyen et long terme. Les débats parlementaires qui suivront, devraient aborder les questions lourdes comme la Kabylie/personname /, la privatisation, et le processus de réconciliation nationale. C'est officiel : Le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia présentera sa déclaration de politique générale à l'assemblée populaire nationale (APN) le 22 mai prochain. Cette date, arrêtée, hier, à l'occasion d'une réunion du bureau de l'assemblée nationale tenue sous la présidence de Amar Saïdani, le président de l'institution législative, intervient à l'issue d'une concertation avec le chef du gouvernement. Ce dernier, qui avait adressé une correspondance écrite au bureau de l'assemblée nationale la veille de sa réunion, s'était également entretenu en tête à tête avec Amar Saïdani au sujet de son passage devant les élus de la chambre basse du parlement. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le président de l'assemblée nationale se rencontre avec le chef du gouvernement autour de cette question. Dès son retour, début avril dernier, en effet d'un long périple qui l'a conduit successivement au Vietnam puis aux Philippines, Amar Saïdani a eu à se concerter avec Ahmed Ouyahia sur la date de sa présentation à l'assemblée nationale, laquelle a été initialement fixée pour le 27 de ce mois. Cette date a été toutefois reportée. La raison invoquée de ce report, par des sources généralement bien informées, était que le remaniement ministériel devait impérativement précéder l'intervention de Ouyahia devant les députés. Mais rien n'explique la relation liant ces deux évènements, notamment au regard du maintien du chef du gouvernement auteur de cette déclaration de politique générale à son poste à la faveur de ce remaniement partiel. Quoi qu'il en soit, la journée du dimanche 22 mai prochain, Ahmed Ouyahia présentera un exposé général de son bilan d'une année d'exercice à la tête du gouvernement après sa reconduction à l'issue des résultats des élections présidentielles du 8 avril 2004. Il devra tout aussi présenter les perspectives et les projections de son gouvernement à court et à moyen terme. Les débats autour de la copie d'Ouyahia seront entamés tout de suite après. Les députés auront dans ce cadre à interroger le chef du gouvernement sur les dossiers qui les intéressent. Les présidents de groupes parlementaires devront, également, intervenir pour exprimer les positions de leurs partis respectifs par rapport à la politique gouvernementale. Les questions qui fâchent, à l'image de la liberté de la presse et d'expression, les libertés syndicales, l'état d'urgence, la question des réformes économiques, celle de l'école, de l'état et de la justice seront-elles également abordées par les députés ? C'est toute la question qui se pose, à plus forte raison au regard de la configuration actuelle de l'assemblée nationale dominée par les parlementaires de l'alliance présidentielle constituée du front de libération nationale (FLN), du rassemblement national et démocratique (RND) et du mouvement de la société pour la paix (MSP). à l'issue des débats, le chef du gouvernement devra attendre deux à quatre jours avant de répondre aux parlementaires. Ceci bien que le passage du chef du gouvernement devant l'assemblée nationale intervienne conformément à l'article 84 de la Constitution, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un véritable test de solvabilité pour lui. D'autant que l'intervention du chef du gouvernement survient dans une conjoncture marquée par la préférence clairement affichée du président de la république au parti du FLN au détriment des autres formations de l'alliance présidentielle. L'acceptation, en effet, par le chef de l'état du poste de président du FLN à l'occasion de la tenue de son VIIIe congrès bis les 30 et 31 janvier derniers à la coupole du 5-Juillet d'Alger, a semé la panique parmi les deux autres partis de l'alliance. Que dira en définitive Ouyahia ? N. M.