Photo : Sahel Par Abdelghani Aïchoun Si le doute persiste quant à sa tenue, c'est parce que, malgré l'avertissement du CIO (comité international olympique) qui a exigé de l'instance algérienne l'organisation d'une assemblée générale (AG) ordinaire avant de se diriger vers une AG extraordinaire, il n'en demeure pas moins que les membres du comité exécutif (CE), qui contestent le président du COA, le professeur Rachid Hanifi, et ils sont majoritaires, réclament toujours son départ comme préalable à une quelconque adoption des bilans. Seulement, la situation est maintenant plus compliquée avec «l'intervention du CIO», qui suit l'affaire de très près. Une autre annulation de l'AG ordinaire risque de faire réagir l'instance internationale qui pourrait même brandir la menace d'une suspension de l'Algérie. Rappelons que le COA devait tenir son AG le 28 septembre dernier, mais elle a due être annulée en raison du refus de ses membres d'adopter l'ordre du jour (adoption des bilans moral et financier). Ces derniers ont proposé de voter un retrait de confiance à l'encontre du président, dans une motion lue par le président de la Fédération algérienne d'athlétisme, Badreddine Belhadjoudja. Et comme cela ne pouvait rentrer dans le cadre d'une AG ordinaire, le concerné a décidé de lever la réunion. D'où sa reprogrammation pour la journée d'aujourd'hui. Mais auparavant, les contestataires ont voulu organiser une AG pour le 13 novembre dernier, mais ils ont dû, apparemment, faire face à un refus du CIO. A signaler que cette crise a été étalée sur la place publique, il y a plusieurs mois, lorsque l'ancien secrétaire général du COA, Hacen Chikh, en compagnie de plusieurs membres du CE ont animé une conférence de presse durant laquelle ils ont exprimé leur opposition à la gestion, qu'ils ont jugée «personnelle», du président de l'instance olympique. Ils ont également évoqué le fait que Hanifi a installé un «CE bis» en procédant au recrutement de plusieurs «conseillers» qui, au fil du temps, sont devenus, estiment ces contestataires, les véritables décideurs au sein du COA. Bien évidemment, le président du COA s'en défend. Pour lui, le recrutement des conseillers est tout à fait légal et répond à son souci d'avoir des spécialistes qui maitrisent certaines questions liées à la gestion de l'instance olympique. Hanifi a également laissé entendre que tout ceci a été «fomenté» par le MJS, dont les responsables n'ont pas accepté sa volonté d'affirmer l'autonomie du COA. Depuis, les membres du CE ont toujours refusé de se réunir avec lui. L'AG d'aujourd'hui sera-t-elle un prélude à une éventuelle solution ? Rien n'est moins sur. Certains «aventuriers» ont démontré à maintes reprises qu'ils sont capables de pousser la situation jusqu'au pourrissement, avec le risque d'une suspension qui s'en suivrait, pourvu que leurs positions ou intérêts soient protégés.