Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun L'assemblée générale ordinaire (AGO) du Comité olympique algérien (COA) n'a finalement pas eu lieu hier, au siège de l'instance olympique à Ben Aknoun, en raison du refus de la majorité de ses membres d'adopter l'ordre du jour. Ces derniers, rappelons-le, mènent, depuis maintenant plusieurs mois, une «contestation», initiée dans un premier temps par la majorité des membres du Comité exécutif qui reprochent à Hanifi sa «gestion personnelle» des affaires du COA. Même la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, qui a assisté à l'ouverture des travaux de l'AG, n'a pu atténuer cette crise. Celui-ci avait d'ailleurs lancé un appel pour une démarche de «rassemblement» afin de faire «contribuer toutes les potentialités afin de mettre en œuvre la politique gouvernementale en matière de développement du sport». Un appel resté finalement lettre morte à cause de la profondeur des divergences entre les parties en conflit. Suite au rejet de l'ordre du jour, et par conséquent de l'impossibilité de tenir cette AG ordinaire, consacrée à l'adoption des bilans moral et financier de l'exercice 2011, une AG extraordinaire devra se tenir dans un délai de deux semaines. Arrivé à ce stade, il est clair que cette crise va emporter le président du Comité olympique. À signaler, par ailleurs, que, dans le souci d'éviter ce scénario, l'ancien président du COA, Sid Ali Lebib, avait tenté une démarche conciliatrice, mais en vain. Il avait proposé de reporter le point 6 de l'ordre du jour, relatif à «l'examen de la situation générale du COA» à une date ultérieure, à l'occasion d'une assemblée générale extraordinaire, mais sa proposition a essuyé le refus des membres de l'AG. Lui répliquant, le président de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA), Badreddine Belhadjoudja, a pris la parole pour lire une motion de retrait de confiance signée, selon ses dires, par plus des deux tiers des membres. Etant donné que celle-ci ne peut, statutairement être à l'ordre du jour d'une AG ordinaire, les «contestataires» ont donc décidé de rejeter l'ordre du jour afin d'empêcher sa tenue. Belhadjoudja nous a déclaré, qu'un bilan moral et financier ne peut-être proposé à l'adoption par les membres de l'AG s'il n'est pas passé par le Comité exécutif (CE). De son côté, Hanifi rappelle que ce sont les membres du CE qui ont refusé de répondre favorablement à une rencontre provoquée à cet effet. À noter, par ailleurs, que le président du COA, Rachid Hanifi, s'est dit accepter l'idée d'une assemblée générale extraordinaire. «Depuis un moment on n'entend que la position d'une seule partie dans cette affaire. Une personne accusée doit avoir le droit de se défendre, c'est pour cela que je suis d'accord pour une assemblée générale extraordinaire», a-t-il déclaré. En dernier lieu, il est clair qu'au rythme où vont les choses l'épilogue de cette crise tire à sa fin. L'Agex prévue, normalement, dans deux semaines donnera plus d'éclaircissement sur la suite des événements. À moins que le Comité international olympique (CIO) n'intervienne pour une quelconque entorse à ses statuts qui sont ceux du COA aussi. A. A.
Tahmi veut aligner les primes des médaillés olympiques et paralympiques Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi a indiqué, hier, à l'occasion de l'ouverture de l'assemblée générale ordinaire du Comité olympique algérien (COA), qui n'a pas eu lieu finalement, qu'il faut réfléchir à revoir les indemnités accordées aux médaillés du handisport. «A mon sens il faut mettre sur le même pied d'égalité les indemnités du sport olympique et paralympique», a-t-il déclaré, avant d'ajouter que les sportifs paralympiques, en participant à des compétitions internationales, ont le même souci de faire hisser le drapeau algérien que les sportifs olympiques». À noter que le médaillé d'or olympique perçoit une prime de 300 millions de centimes alors que le paralympique touche la moitié (150 millions de centimes).