Photo : M. Hacène Par Yanis Bouarfa Le MJS fixe les modalités d'attribution concernant la prise en charge des catégories jeunes et la rémunération des entraineurs qui s'en occupent. Rien n'a été fait jusqu'à présent comme annoncé par les structures concernées. L'Etat devait prendre en charge la restauration, l'hébergement en cas de déplacement et la rémunération des techniciens qui entraînent et s'occupent des jeunes catégories. Il n'y a rien de tout cela. Il n'y a aucune prise en charge de ces frais. Tout ça figure dans la loi de finances que l'Etat a votée. Le président d'une SSPA n'a pas le droit de payer les charges qui ne relèvent pas de sa responsabilité, puisque la loi de finances stipule que c'est l'Etat qui les prend en charge ! Toutefois, les présidents de clubs se voient, parfois, dans l'obligation de racler les fonds des caisses des clubs pour subvenir aux besoins de ces jeunes pousses. Le ministère a, également, affirmé que les clubs doivent bénéficier de techniciens formés par son instance, alors que ces derniers ne répondent pas aux critères instaurés par la FAF, qui contraint les clubs à mettre à la tête de l'équipe junior A, un entraineur disposant de la licence CAF «A». Le ministère n'a pas d'entraineurs disposant de la licence CAF. La plupart des jeunes catégories des clubs, par exemple, sont entrainées par des techniciens du ministère ou, parfois, par des anciens joueurs reconvertis en techniciens après seulement quelques stages. Ces derniers doivent percevoir des salaires, même s'ils sont de misère, ils le perçoivent de la DJS. Les clubs payent rubis sur l'ongle les déplacements et toutes les dépenses y afférentes pour leurs équipes des catégories jeunes (Minimes, cadets, juniors). Ils le puisent du budget des séniors, des caisses du club. Alors que les mesures d'accompagnement promises aux clubs par l'Etat pour l'instauration du professionnalisme n'ont pas été appliquées. En toute franchise, la quasi-majorité des clubs concernés par le professionnalisme rencontrent de véritables problèmes sur le plan financier. Le problème est simple. En réalité, aucune mesure concrète d'accompagnement, comme prévu par les autorités politiques qui ont décidé de professionnaliser le football national au niveau des Ligues 1 et 2 n'est venu satisfaire les clubs. Pour assurer la transition vers le football professionnel, il faut des moyens financiers et des infrastructures adéquates. L'Etat s'est porté garant pour aider et apporter son soutien aux clubs qui sont sur la voie de la professionnalisation mais, à vrai dire, rien de tout cela n'a été fait. Les clubs continuent de quémander pour payer les salaires des joueurs séniors. Les autres catégories n'ont pas droit d'être citées par ces temps de vaches maigres. L'autre épineux dossier lié au salaire des entraineurs des jeunes catégories a fait, lui aussi, l'objet d'étude comme promis par les pouvoirs publics avant le lancement du professionnalisme. Le MJS a, à cet effet, invité les 32 clubs à compléter le dossier des entraineurs par une attestation de non salarié et la signature de la convention. Toutefois, l'attribution des salaires par le MJS reste aussi tributaire du diplôme équivalent que doit posséder l'entraineur au sein des jeunes catégories comme le stipule l'article 1 de la convention : Il est accordé un montant destiné à prendre en charge sur les crédits du compte d'affectation spéciale n° 202-135, les rémunérations mensuelles des entraineurs des jeunes catégories U15, -U16, -U17,-U18, -U20, conformément au cahier des charges souscrit par le club, fixant les conditions et obligations des clubs professionnels de football pour le bénéfice du soutien public de l'Etat (article 19). Et l'article 2 de préciser : la liste des diplômes des entraineurs recrutés par les clubs professionnels pour encadrer les jeunes catégories citées à l'article 1, est fixée comme suit : Listes des diplômes des entraineurs pour encadrer les jeunes catégories 1- Diplôme de conseiller du sport 2- Diplôme d'études supérieures en sciences et technologies du sport 3- Diplôme d'éducateur principal en activités physiques et sportives 4- Diplôme de technicien supérieur en sciences et technologies du sport 5- Licence d'enseignement supérieur en activités physiques et sportives 6- Licence d'enseignement supérieur en sciences et techniques des activités physiques et sportives 7- Diplôme d'éducateur en activités physiques et sportives 8- Diplôme d'éducateur sportif à temps partiel, 3e degré 9- Diplôme d'éducateur sportif à temps partiel, 2e degré 10- Diplôme d'éducateur sportif à temps partiel, 1er degré. Concernant le salaire mensuel qui sera versé aux entraineurs de ces jeunes catégories, il varie d'une catégorie à une autre, il oscille entre 45 000 DA et 50 000 DA, conformément au barème en vigueur par le MJS. Toutefois, l'article 3 de la convention précise que la rémunération mensuelle des entraineurs titulaires des diplômes correspondant aux points 3, 4 et 9 ci-dessus est alignée sur celle des fonctionnaires appartenant au grade d'éducateur principal en activités physiques et sportives régi par le décret n° 10-07 du 7/1/2010. Et l'article 4 aussi précise que la rémunération mensuelle des entraineurs titulaires des diplômes correspondant aux points 5, 6, 7, 8 et 10 est alignée sur celle des fonctionnaires appartenant au grade d'éducateur en activités physiques et sportives régi par le décret n°10-07 du 7/1/2010. Pour que la procédure soit complète et ne souffre d'aucune ambigüité, le MJS avait (ré)invité les 32 clubs professionnels de Ligues 1 et 2 à présenter les dossiers administratifs des entraineurs tel que prescrit par la fonction publique, comprenant en plus les copies légalisées des diplômes sportifs, des contrats ainsi que les licences d'entraineurs validées par les structures compétentes.