Photo : Riad Par Amine Echikr Le président de la République a signé le décret présidentiel portant convocation, pour le samedi 29 décembre 2012, du collège électoral en vue du renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation. «Le collège électoral est composé de l'ensemble des membres de l'assemblée populaire de wilaya et des membres des assemblées populaires communales de la wilaya», selon le décret publié au Journal officiel.Au regard des résultats du scrutin de jeudi passé, le FLN et le RND sont quasiment certains de remporter la majorité des sièges à pourvoir. Le RCD, le FFS et le MPA devront faire différentes alliances pour obtenir le siège prévu par wilaya. Les islamistes et le PT étant les plus grands perdants de la joute électorale passée ne pourront guère postuler mais peuvent user de leurs élus comme force de nuisance contre tel ou tel candidat. Cette situation va compliquer les contacts en cours pour obtenir la majorité dans plus de 1 000 APC et 40 APW. En effet, certaines formations pourront abandonner la gestion de certaines assemblées à d'autres formations si ces dernières acceptent d'élire un de leur représentant au Conseil de la Nation. Les enjeux sont importants pour certaines formations qui souhaitent avoir des représentants à même de voter la prochaine révision constitutionnelle et que le mot de leur parti soit entendu et avec force. Les partis susceptibles de jouer d'alliances et d'être présents de nouveau au Conseil de la Nation seront le FLN, fort de ses 7 191 élus, le RND, avec 5 988, le MPA, avec 1 493, le FFS dans la wilaya de Béjaïa, avec 954, et le RCD pour Tizi Ouzou, avec 526 élus. Le FNA jouera les trouble-fête avec ses 920 grand électeurs ainsi que le PT avec 826. Les islamistes du Hamas, d'Ennahda et d'El Islah pourront tenter leurs chances dans des alliances locales et avec certains indépendants. Les autres formations politiques joueront certainement les arbitres comme pour le parti El Moustakbel qui a fait de bons résultats dans la wilaya d'El Oued.L'ouverture politique et son corollaire, la recomposition du champ politique, auront des effets immédiats sur les jeux d'alliances. Des dissidents devront s'allier avec leurs anciens camarades. Des frères ennemis s'allieront pour empêcher l'arrivée de nouveaux acteurs locaux. La scène politique algérienne s'anime enfin. Une animation de politique politicienne pour l'instant mais qui aura des répercussions sur la réforme constitutionnelle et sur l'élection présidentielle d'avril 2014.