Les importations de blé ont enregistré une baisse durant les dix premiers mois de 2012. Selon les Douanes algériennes, citées hier par l'APS, leur montant s'affichait à 1,70 milliard de dollars contre 2,43 milliards de dollars durant la même période de 2011, soit moins de 29,84%. Les mêmes sources indiquent que les quantités de blé (tendre et dur) importées ont atteint près de 5,2 millions de tonnes, de janvier à octobre dernier, contre 6,4 millions de tonnes à la même période de 2011, en baisse de près de 19%. Les importations de blé dur ont atteint 1,19 million de tonnes pour un montant de plus de 500 millions de dollars en baisse de 22,43% en terme de valeur, celles du blé tendre ont totalisé, quant à elles, les quatre (4) millions de tonnes pour une valeur de 1,2 milliard de dollars (-32,5, ajoutent-elles). Les principaux pays fournisseurs de blé à l'Algérie durant cette période sont : la France, le Mexique, le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay. Les achats de blé de l'étranger ont amorcé une baisse depuis plusieurs mois en raison de prévisions tablant sur une récolte de l'ordre de 56 millions de quintaux en Algérie durant la saison 2011/2012. Toutefois, cette récolte n'a pas dépassé les 52 millions de quintaux, obligeant l'Algérie à recourir aux importations afin de combler le déficit. Les besoins nationaux en matière de céréales, y compris le maïs et le soja, sont estimés à 80 millions de quintaux/an, ce qui classe l'Algérie comme l'un des plus importants pays importateurs de céréales. Grâce à la politique du renouveau rural, le secteur de l'agriculture est parvenu à cerner ses objectifs en termes de production et également d'achats anticipés, avait déclaré le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa. Les mauvaises perspectives de production dans les grands pays exportateurs de blé dans le monde comme la Russie et les Etats-Unis ont entraîné un renchérissement des cours du blé de 19% au mois de juillet et ont poussé certains pays importateurs à faire des achats de couverture, à l'instar de l'Algérie et la Tunisie. Utile de rappeler, par ailleurs, que la facture des importations a enregistré un recul de 3,6% durant les 10 premiers mois de l'année en cours par rapport à la même période de l'année 2011. Et cela est dû à la baisse de la facture alimentaire. Selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), celle-ci qui représente, d'ailleurs, 19% du volume global de la structure des importations algériennes, a diminué de 9,70%, passant de 8,15 milliards de dollars à 7,36 mds usd (-971 millions usd). «Ce recul de la facture alimentaire est dû à une baisse des différents produits importés notamment les céréales, semoules et farines (-34,2%)» explique le Cnis. S. B. /APS