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«Rengaine», une histoire époustouflante
Premier long métrage du franco-algérien
Publié dans La Tribune le 12 - 12 - 2012

Un Noir, de surcroit chrétien, peut-il épouser une Algérienne ? Et les Noirs acceptent-ils qu'une Blanche, même si elle est nord-africaine, fasse partie de leur famille ? C'est à ce sujet encore tabou que s'est attaqué le jeune cinéaste Rachid Djaïdani dans son dernier long métrage «Rengaine».Projeté hier, dans le cadre du Festival international du film d'Alger, «Rengaine» est un film qui a pris neuf ans de la vie de son réalisateur. Neuf années de travail pour cristalliser un tabou encore bien ancré dans les mentalités des communautés immigrées qui vivent en France. Dorcy, jeune Noir chrétien veut épouser Sabrina, une jeune Algérienne. Tout parait si simple et pourtant c'est tellement compliqué. Car chez certaines communautés, l'amour n'abolit pas les frontières et les traditions ont toujours la peau dure. Tout allait bien entre les deux amoureux jusqu'au jour où ils décident de se marier. L'inacceptable, l'inenvisageable sont la trame de tout le film. Pas de mariage entre Noirs et Arabes. Pas de mariage entre chrétiens et musulmans. Slimane, l'ainé d'une fratrie au nombre de… 40, gardien des traditions, va s'opposer à l'idée même de cette union. La mère de Dorcy, patronne d'un salon de coiffure n'en sera pas moins récalcitrante. Les deux refusent catégoriquement cette union. Une musulmane avec un chrétien ? Pas question ! Un Noir avec une Algérienne ? En aucun cas ! Pourquoi ? Parce que…. Personne ne veut dire le fond de sa pensée… Personne ne veut montrer son racisme intrinsèque parce qu'il en souffre dans cette société française qui les a condamnés à vivre ensemble en un presque vase clos. Le sujet du film n'est, toutefois, pas celui de la tension entre les deux communautés. Mais Rachid Djaïdani évoque certaines contradictions qui
frôlent la schizophrénie. Comme ce frère ainé de Sabrina, qui refuse son union avec son amoureux Noir et qui compte, pourtant, épouser une femme juive ! Le sujet du film n'est, cependant, pas l'amour impossible. «Rengaine» est une histoire de visages qui se donnent en très gros plans. Ainsi déconnectés de tout contexte qui leur donnerait un sens, des fois intelligibles, mais surtout visibles et sensibles. On les contemple, on n'y réfléchit pas. Une histoire d'individus qui interagissent et qui se promènent à travers Paris. Le Paris dans toute sa splendeur. Le long de la Seine, ses ruelles en terrasses de cafés, c'est une ville du quotidien que le film dépeint, et sa magie nocturne. La caméra, suit les personnages tourmentés du film dans leur errance à travers cette ville enchanteresse. Rachid Djaïdani s'investit pleinement dans cette fiction. Il l'a écrite, tournée, montée, produite. Son rapport avec ses acteurs, professionnels ou non, ce sont de vraies rencontres qui, au fil de neuf années, sont devenues de vraies amitiés. On y trouve de la sueur, du labeur. Il y a aussi de la souffrance, il y a des larmes, parfois il y a de la tension, souvent il y a du noir. Il y a un pas en avant, il y a mille pas en arrière. Il y a de la haine. Il y a aussi de l'amour. Des deux-cents heures de tournage, il n'a gardé qu'1h15. Un travail atypique mais qui n'est pas sans rappeler les contes urbains. «Rengaine» est une histoire qui ne se raconte pas. Elle se voit.

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