C'est toujours le statu quo qui caractérise le projet de rachat du MCO par Naftal. Depuis la signature du protocole d'accord, le 26 septembre dernier, par Hassane Kalaïdji, directeur général de la SSPA/MCO et Saïd Akretche, P-dg de Naftal, aucune évolution n'a été notée et personne ne connait la date de la conclusion de l'accord définitif qui signerait le retour de la filiale de Sonatrach comme actionnaire majoritaire de la SSPA à hauteur de 75% du capital social. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ce statu quo : d'abord, le différend qui oppose Hassen Kalaïdji et Youcef Djebbari autour de la présidence du club oranais. On sait que ce dernier a porté plainte contre Larbi Abdelilah et Hassen Kalaïdji, membres du conseil d'administration de la SSPA, pour faux et usage de faux dans l'affaire de sa destitution du poste de président du MCO. La justice n'ayant pas encore tranché au moment de la signature du protocole d'accord (il avait introduit un appel du verdict du tribunal correctionnel innocentant ses rivaux), Djebbari s'était étonné : «Je ne suis pas au courant de la signature de ce protocole d'accord. En tant que président de la SSPA, c'est moi qui suis censé parapher ce genre de document important. Jusqu'à preuve du contraire, je suis toujours le président de la SSPA/MCO(…)», avait-il souligné. Ensuite, il y a le dossier épineux de l'assainissement de la gestion comptable du club des deux dernières années et la finalisation des bilans financiers des quatre présidents qui ont pris les rênes du MCO depuis 2010 (feu Kacem Elimam, Tayeb Mehiaoui, Larbi Abdelilah et Youssef Djebbari). Beaucoup d'observateurs, au fait de la situation compliquée qui a toujours prévalu au sein de la maison hamraouie, prétendent que la question ne va pas se régler de sitôt, la gestion du MCO ayant toujours été marquée par l'anarchie. Enfin et pour ne rien arranger, la situation précaire de l'équipe qui n'arrive pas encore à produire de bons résultats en championnat et dont les joueurs, comme le staff technique, vivent mal cette «guerre des chefs» pas très encourageante pour le moral. Pour autant, des indiscrétions émanant de cercles proches du MCO -qui disent s'appuyer sur des déclarations du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi- affirment que la signature finale de l'accord de partenariat devrait se faire incessamment, au plus tard avant la fin de l'année. Ce qui est le souhait de tout le monde, même si beaucoup estiment que la situation auquel le MCO est arrivé est le juste résultat de la mauvaise gestion qui caractérise le club depuis de longues années. S. O. A.