L'héritage littéraire de l'écrivain Mouloud Feraoun sera à l'honneur du 18 au 23 décembre, à la bibliothèque municipale Mouloud-Feraoun du quartier du Télémly à Alger, à l'occasion de l'organisation d'une semaine culturelle dédiée à l'auteur des Chemins qui montent. Au programme de cette semaine culturelle qui débutera mardi prochain : une exposition de photos rares du romancier et de textes traduits dans plusieurs langues, il y aura la projection d'un film documentaire du romancier Djilali Khellas. La manifestation sera également marquée par la présentation de la pièce le «Contraire de l'amour», une adaptation du Journal de Mouloud Feraoun mise en scène par Dominique Lurcel et la compagnie «Passeurs de mémoires».De même, une session pédagogique sur la vie et l'œuvre de Mouloud Feraoun sera, à cette occasion, animée par Djoher Amhis, chercheuse en littérature. Elle participera également aux côtés d'autres spécialistes de la littérature à la session consacrée à l'écriture et à la lecture des œuvres des écrivains algériens dans le cadre du «Club Fouroulou», en référence au personnage central du chef-d'œuvre autobiographique de Mouloud Feraoun : le Fils du pauvre. Il est à noter que la semaine culturelle sur Mouloud Feraoun sera organisée en prélude aux célébrations du cinquantenaire de l'assassinat de l'écrivain, à travers notamment l'organisation de journées culturelles, prévues du 9 au 16 mars 2013, dans plusieurs wilayas du pays a indiqué, à l'APS, le fils de l'auteur, Ali Feraoun, président de la fondation Mouloud Feraoun. En plus de la réédition et la diffusion des œuvres de Mouloud Feraoun, la fondation a, également, pour ambition d'œuvrer à la transmission des valeurs humanistes, défendues par l'auteur assassiné il y a cinquante ans.Dans cet esprit, la fondation Mouloud Feraoun invite les collégiens, les lycéens et les maisons de jeunes à créer des «Clubs Fouroulou» dédiés à la lecture et à l'écriture en vue de permettre aux jeunes de découvrir l'ensemble de l'œuvre de Mouloud Feraoun et de participer aux concours d'écriture du meilleur texte et du meilleur poème. Dans une allocution au siège du ministère du travail, en face même de la plaque commérorative gravée des noms des six anciens inspecteurs de l'éducation, le vice-président de l'association, Michel Lambart, pour rappel, un hommage a été rendu, au début de ce mois de décembre, à Paris, lors d'une cérémonie organisée par l'association «Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons» à Mouloud Feraoun et à ses cinq compagnons (Marcel Basset, Robert Eymard, Ali Hamoutène, Salah Ould Aoudia et leur responsable, l'inspecteur d'académie Max Marchand) assassinés le 15 mars 1962 à Alger par un commando de l'OAS. Des participants à cet hommage ont fustigé, à l'occasion, les honneurs que la France continue à rendre à des anciens de l'OAS ou à des officiers déserteurs ayant, à une époque ou une autre, rejoint l'organisation terroriste. Le président de l'association française pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS, Jean-François Gavoury, fils de Roger Gavoury, commissaire principal d'Alger, assassiné par l'OAS, a regretté le «positionnement du ministre délégué aux Anciens Combattants sur la question mémorielle», lors d'une cérémonie au Mémorial national du quai Branly. Jean-François Gavoury a aussi critiqué l'hommage rendu, récemment, par le ministère français de la Défense, au général Bigeard. S. A.