Nouvellement créée, l'Union nationale des investisseurs (UNI) inscrit parmi ses préoccupations l'amélioration du climat des affaires en Algérie. Pour le président de l'UNI également président de l'Association internationale de la diaspora algérienne (Aida), M. Abdelwahab Rahim, il y a lieu de changer la vison que se fait l'Administration de l'acte d'investir. En d'autres termes, donner à l'investissement l'importance qu'il faut sur un plan purement économique, loin de l'engrenage et des entraves administratives. M. Rahim, qui place dans l'entretien qu'il nous a accordé l'investissement dans un cadre patriotique, estime nécessaire d'accélérer les choses et de rendre le climat des affaires plus efficient. Et, ce, de manière à créer de l'emploi, qui est le défi majeur de l'économie nationale «Il ne faut pas voir la facilitation de l'investissement» comme une permission de gagner de l'argent, mais il faut, au contraire, voir l'investissement comme créateur de richesse, d'emplois, de valeur ajoutée et facteur de stabilité. «Ce sont deux concepts totalement différents et totalement opposés», dira à ce sujet le premier responsable du groupe Dahli avant de poursuivre : «En 2020, nous allons avoir dix millions de personnes de plus de 20 ans qui vont arriver sur le marché de l'emploi en même temps. Nous sommes aujourd'hui 18 millions et nous avons un taux de chômage important. Le phénomène existe. Si on ne fait rien, ce chômage va augmenter.» Pour éviter les conséquences de cette léthargie économique, il y a lieu, selon lui, d'encourager les initiatives en définissant clairement le processus à suivre pour lancer les projets. Mais aussi, en impliquant la diaspora appelée justement à jouer un rôle dans le monde des affaires en drainant l'investissement. Comment ? En portant le message de l'investissement dans les grandes capitales économiques. Il s'agit, sur un autre plan, de bien définir les relations avec les autres pays, notamment la France, partenaire historique de l'Algérie. Pour M. Rahim, les relations entre ces deux pays devraient sortir de l'aspect passionnel pour aller dans l'intérêt économique des deux parties sans concession. La réglementation algérienne est à respecter. «Nous avons des standards et il faut que tout le monde rentre dans ces standards-là», dira encore dans cet entretien M. Rahim pour qui il «il n'est pas question de couper un costume sur mesure pour la France». Le message se résume ainsi en deux points, faciliter la création des richesses et défendre les intérêts du pays dans les relations bilatérales.