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Abdelwahab Rahim : «La règle 51/49 est une question de souveraineté nationale» Plaidant pour l'implication de la diaspora dans le développement économique
Le maintien de la loi 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie ne constitue pas un obstacle au développement économique. «C'est une question de souveraineté nationale», dira à ce sujet, Abdelwahab Rahim, président de l'Association internationale de la diaspora algérienne (Aida). Cependant, il y a lieu d'accompagner ce dispositif par des mesures incitatives à l'investissement. «C'est le reste qui doit suivre», a déclaré, hier, M. Rahim citant la levée des entraves bureaucratiques, la stabilité juridique et l'élaboration d'une vision lointaine. «Nous attendons les résultats pour voir. On ne peut rien dire pour le moment», poursuivra-t-il au sujet du plan d'action du gouvernement, en débat depuis mardi dernier à l'Assemblée populaire nationale (APN). Le numéro un de l'Aida préfère donc attendre l'application du dit plan pour se prononcer. «Laissons les choses venir», dira-t-il avant d'enchaîner : «Nos gouvernants savent ce qu'il font. Maintenant, si on veut dynamiser l'investissement, ce n'est pas sorcier. Il y a des décisions à prendre pour encourager la diaspora algérienne à venir travailler en Algérie.» C'était lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation de la rencontre de la diaspora algérienne, prévue le 11 octobre prochain à Paris (France), conjointement avec le Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles et universités françaises (Reage), dont le président, Fateh Ouzani, a abondé dans le même sens que Abdelwahab Rahim. «C'est un dispositif (51/49% ndlr) qui existe partout dans le monde. Il n'est pas algéro-algérien. Mais il y a une façon d'aborder cette réglementation», selon M. Ouzani, qui plaidera pour la révision de certains points, notamment celui obligeant les investisseurs étrangers à réinvestir 15% du chiffre d'affaires. Mais globalement, le représentant de Reage reste optimiste quant à l'avenir des affaires en Algérie, d'autant que le marché est attractif. Il y a juste lieu, selon M. Ouzani, de mobiliser les moyens et le capital humain. Un point de vue que partage le vice-président d'Aida, M. Smaïl Chikhoune, qui dira : «Je pense qu'avec le nouveau gouvernement, ça va changer pour impliquer la diaspora algérienne dans le processus de développement», et ce par le biais de ces deux associations (Aida et Reage), d'autant que les Algériens établis à l'étranger (qui sont au nombre de 300 000 entre chefs d'entreprises et cadres dirigeants) sont prêts à apporter leur savoir-faire pour relancer l'économie. C'est d'ailleurs l'objectif de la rencontre du 11 octobre prochain, à laquelle prendront part de nombreuses entreprises nationales et multinationales. S'adressant aux investisseurs, cadres et entrepreneurs algériens établis à l'étranger, cette réunion verra la participation de grands noms de l'économie algérienne tels qu'Arconfina, Lafarge, Danone, Axa, Groupe Benamor, Cévital et Alliance Assurance.Les organisations patronales, à l'image de la CAP (Confédération algérienne du patronat), ont apporté leur soutien à cette réunion, qui se tiendra autour de plusieurs axes portant notamment sur les filières en émergence et les moyens de contribuer pour la diaspora algérienne. Ce colloque intitulé «Potentiel de croissance et opportunités d'investissements» sera suivi, en avril 2013, par le 1er salon de la diaspora. Des voyages-découvertes seront également organisés au profit de la diaspora à travers le Sud et les Hauts-Plateaux S. I.
Vers la révision du Pacte national, économique et social Le Pacte national économique et social sera «totalement» révisé. C'est ce qu'a annoncé hier le président de la CAP, M.Boualem Mrakech. «Nous allons revoir tous les points», a-t-il déclaré en marge de la conférence de presse d'Aïda et de Reage, avant d'ajouter : «Nous avons un dispositif pour l'entreprise. Il faut l'actualiser.» L'objectif étant de permettre aux PME d'apporter leur contribution dans la création de richesses et d'emplois. «Nous adhérons à cette dynamique de renouveau. Il faut accélérer les choses pour faire développer les potentialités de l'économie nationale à la diaspora», conclura M. Mrakech.