Cent mille hectares d'assiettes foncières ont été mis sur le marché et affectés aux projets d'investissements et à la construction de logements dans le pays. Le foncier doit se mettre en phase avec l'évolution de l'économie nationale, a estimé Mohamed Haimour, directeur général (DG) des Domaines, qui intervenait hier lors d'une conférence de presse organisée au siège du ministère des Finances. Haimour regrette que cette contribution de l'Etat en termes d'offre foncière n'ait pas donné lieu à des résultats probants pour ce qui est de l'emploi et de la relance économique. Le chômage et la crise du logement n'ont pas été résorbés. L'Etat fait des concessions renouvelables sur plusieurs années pour encourager l'investissement, c'est un effort considérable note le DG des domaines, qui relève cependant que les terrains octroyés sont souvent déviés de leur vocation. Il y a ainsi des exploitations agricoles qui ont été transformées en lotissements, du coup de nombreux dossiers litigieux ont été transmis à la justice souligne-t-il. Il avance également que deux cent mille actes de propriété ont été établis au profit d'exploitants agricoles. Sur la question des terrains agricoles affectés à la construction de logements, Haimour relève qu'il s'agit de terrains à faibles rendements, circonscrits dans des régions qui ont besoin de foncier. Il explique que les terrains domaniaux restent aux mains de l'Etat, c'est la loi qui les préserve. Dans le domaine du cadastre, il dira que plus d'un million d'hectares ont été produits ces deux dernières années, cela a été rendu possible grâce au développement des moyens du cadastre (images satellitaires, numérisation, expertise…). Mohamed Haimour estime par ailleurs que les délais d'attribution de foncier ont été allégés. Et la question des prix ? Haimour a révélé qu'il y aura à l'avenir un observatoire des prix, ce sera une nouvelle structure qui permettra aux industriels d'avoir une idée sur les prix du foncier dans telle ou telle région, car, ajoute-il, souvent les investisseurs se disent surpris par les prix après avoir engagé des procédures liées à leurs projets d'investissements. Cela va changer ? Le DG des Domaines souligne que l'installation de cet observatoire ne renvoie pas à une quelconque révision des prix ou fixation des prix du foncier. L'observatoire en question va mettre au point une fourchette de prix, selon l'offre et de la demande foncière, a-t-il dit. Sur un autre sujet, le DG des Domaines a annoncé que le négatif, un document que les demandeurs de logement insèrent dans leurs dossiers, sera supprimé. Le contrôle des dossiers, c'est l'affaire de l'Administration, a-t-il affirmé. Y. S.