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Amara Benyounès veut «revivifier» la nouvelle ville Ali-Mendjeli Pour une rupture radicale avec les démarches sectorielles ayant fragilisé les efforts d'investissement
De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
«Faire de la nouvelle ville Ali-Mendjeli une ville du troisième millénaire.» C'est ce qu'a indiqué à la Tribune, hier, le ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Environnement, Amara Benyounès, en marge de la conférence régionale de validation du schéma de l'espace de programmation territoriale nord est (Sept-NE) tenue à Constantine et qui a regroupé entre autres les wilayas de Jijel, El Taref, Skikda . «Il n'est pas possible de la laisser dans cet état. Il faut mettre de la vie dans nos villes comme stipulé dans les orientations du président de la République», ajoutera le ministre. Le cas de la nouvelle ville Ali- Mendjeli n'est pas évoqué fortuitement car tous les spécialistes sont unanimes à ce sujet : «C'est une cité-dortoir sans âme et sans cadre de vie adéquat en plus». Amara Benyounès devra ranimer cette cité nouvelle de Constantine tout en s'articulant sur un plan d'urgence déjà amorcé par les autorités locales. «On ne peut pas fonctionner avec des cités qui ferment à 18 heures. C'est pourquoi un métissage culturel et économique doit se créer par le biais des tutelles correspondantes en vue de mettre de la vie dans nos villes», affirmera le ministre. Sur un autre chapitre, M. Benyounès est revenu sur l'opération «Ville propre» lancée en septembre dernier en affirmant que «plus de 2,5 millions tonnes de déchets ménagers ont été collectés et 4 200 décharges sauvages éradiquées. Il en reste 2 000 autres à neutraliser. Les actions se poursuivent jusqu'à leur déracinement total». Car, le souci majeur de son département est précisément l'amélioration du cadre de vie du citoyen algérien, ajoutera le ministre qui précisera : «J'ai les pieds sur terre. J'aurais pu m'occuper des questions de changement climatique ou de couche d'ozone. La mission importante d'un ministère de l'environnement c'est de s'occuper de la saleté et de l'hygiène en premier lieu.»Interrogé sur le manque de civisme, le ministre réagira disant que «le citoyen ne doit pas être culpabilisé», la faute est partagée, «les pouvoirs publics sont autant interpellés pour mettre à la disposition des populations les moyens nécessaires inhérents à la collecte des détritus». Une large campagne de sensibilisation devra être entamée dans moins d'un mois pour «rebooster» l'aspect lié à la gestion des déchets et l'implication de toutes les parties concernées. N. H.
Des directives pour un autre essor «environnemental» «Nous sommes dans la phase d'application du schéma national d'aménagement du territoire», dira le ministre de l'Environnement, Amara Benyounès, qui rappellera quelques principes qui guident la démarche ministérielle, et qui gravitent autour de la réhabilitation, le renforcement et la mise à la disposition des citoyens de services publics de qualité qui prennent en charge leurs besoins. Il est aussi question de «la relance des activités de la sphère productive nationale à travers la dynamisation et la facilitation de l'investissement économique qui favorisent la promotion de l'emploi stable et la création des richesses», ajoutera le ministre. Toutefois, s'adressant aux responsables des divers services de l'exécutif des wilayas présentes à la conférence, Amara Benyounès a insisté sur des mots d'ordre significatifs intégrant de prime abord «une rupture radicale avec les démarches sectorielles et administratives qui ont conduit à l'éparpillement des efforts d'investissement de l'Etat, au chevauchement des actions, à la faiblesse des résultats obtenus et à un impact spatial négatif», avant de mettre en relief l'implication et la participation de l'ensemble des acteurs locaux et notamment «l'adoption d'une approche plus cohérente et plus intégrée entre les politiques sectorielles et une politique d'aménagement du territoire durable pour une réelle mise en valeur des espaces et territoires de la vile». Le ministre conclut par la vision de son département qui «se fonde sur la conviction d'une politique audacieuse d'aménagement du territoire intégrée et durable articulée sur une nouvelle gouvernance du territoire pour assurer une amélioration à court terme du cadre de vie des citoyens et l'impulsion d'un développement économique et social élargi et durable».