Le patrimoine algérien été à l'honneur, cette année, avec l'inscription par l'Unesco du rituel du costume nuptial de Tlemcen, communément appelée la «Chedda de Tlemcen», sur la liste représentative du patrimoine culturel, immatériel de l'humanité. Le Comité a affirmé que les rites et le savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen ont été transmis de génération en génération par les hommes et les femmes de la communauté et servent de marqueurs d'identité locale. Il a estimé que cette inscription pourrait encourager le dialogue mutuel entre les communautés et les groupes, tout en sensibilisant à d'autres pratiques et rituels vestimentaires de la région méditerranéenne et ailleurs.Les rites et le savoir-faire associés à la cérémonie du mariage dans la région frontalière de Tlemcen ont été inclus, en 2010, dans une base de données nationales des biens culturels, immatériels gérée par le ministère de la Culture. Le délégué permanent, adjoint de l'Algérie à l'Unesco, Lahcène Bessikri, s'est félicité de cette inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel, immatériel de l'humanité : «Cette inscription récompense, au-delà de Tlemcen et sa région, la perpétuation d'une tradition dont le socle est amazigh, sauvegarde l'oralité et la valeur intrinsèque de l'artisan». L'anthropologue Leïla Belkaïd, chargée en tant qu'experte de préparer ce dossier, avait souligné à cette occasion que «c'est tout l'artisanat algérien que nous avons la fierté de pouvoir faire connaitre au monde, aujourd'hui, pour la première fois». «On aimerait vraiment qu'il y ait un maximum de chercheurs qui puissent réaliser que le 50e Anniversaire de l'Indépendance c'est de se dire que l'objectif premier de cette indépendance consiste à se réapproprier son identité et cela passe par le patrimoine». Pour rappel, en 2008, le même comité avait inscrit sur la même liste l'Ahalil des chants folkloriques, typiques à la région de Timimoun. S. A.