Il y a un peu plus d'un mois, la wilaya d'Alger, à travers sa direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl), a lancé des «études techniques pour la réalisation de trois centres sportifs de proximité à Ouled Fayet, Mohammadia et Draria». De nouvelles infrastructures sportives qui sont sensées renforcer «les structures existantes dans la wilaya», indique-t-on du côté des responsables du secteur. A noter que chacun de ces centres disposera d'une aire de jeu, d'une piscine semi-olympique et de deux salles de sports. La wilaya d'Alger veut mettre le paquet afin d'offrir aux jeunes une infrastructure complète qui répondra aux besoins de chacun. Par ailleurs, la Djsl va se charger de l'engazonnement (gazon artificiel) de dix terrains de football dans la wilaya. Quelques terrains ont déjà bénéficié durant les précédentes années de ce genre d'opération. Des projets qui ne peuvent qu'être bien accueillis par la population locale, même si, en somme, cela reste très insuffisant par rapport à la demande. Du côté de la wilaya d'Alger, on affirme que quelque 800 espaces de jeu ont été réalisés lors des quinze dernières années, au niveau des différentes communes. En effet, depuis le début des années quatre-vingt-dix, avec la détérioration de la situation sécuritaire résultant de l'instabilité politique qui a régné à l'époque, les aires de jeux existantes ont été complètement délabrées. Il aura fallu l'amélioration graduelle de la situation sécuritaire et la mise sur pied de ce qui se faisait appeler, à l'époque, le Gouvernorat du grand Alger – Celui-ci fut créé en 1997, un statut particulier et unique pour la capitale, différent de ceux des autres wilayas, administré par un ministre gouverneur, en l'occurrence Cherif Rahmani, avant qu'il ne soit dissous en 2000 – pour que les autorités procèdent à la réhabilitation ou la réalisation de plusieurs aires de jeu. C'est ainsi que plusieurs terrains de football, aménagés avec une pelouse en tuf, une clôture et des buts, ont vu le jour dans plusieurs communes de la capitale. Mais des années après, plusieurs d'entre eux ont été abandonnés, même s'ils sont toujours fréquentés par des jeunes férus de football. Bien évidement, certaines municipalités ont décidé, néanmoins, quoique périodiquement, d'entretenir ces aires de jeu. Dans quelques cas, notamment les jours de repos, les jeunes font la queue pour disputer un match, tellement le nombre de ces terrains existants est insuffisant. Force est de constater, en dernier lieu, que les autorités locales doivent fournir des efforts supplémentaires en ce qui est de la réalisation de ce genre d'infrastructures. Il existe, il est vrai, un véritable problème en termes de disponibilité des assiettes de terrain qui seront consacrées à ces stades, au niveau de quelques quartiers et communes très urbanisés de la capitale. Mais, dans tous les cas de figure, il est du devoir des responsables locaux de trouver une solution à ce problème. Par le passée, le football de quartier a été un vivier sur lequel comptent les clubs pour la découverte de talents. Même si le reflexe a disparu, et au-delà du sport en lui-même, l'existence de l'infrastructure de proximité contribue au développement social de la jeunesse. Les aires de jeu et autres terrains sont plus que nécessaires.