De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Le boulevard principal du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla observe ces derniers jours une opération étrange, consistant à couper puis à arracher les arbres datant de plusieurs dizaines d'années à l'aide d'engins dans le but de les remplacer par d'autres de meilleur aspect pouvant donner une belle image au boulevard. Cette opération, que des citoyens considèrent comme une réelle atteinte à l'environnement, influera sur cette ville qui connaît de grandes chaleurs en été, les arbres arrachés procuraient un ombrage qui disparaîtra tant que les nouveaux arbres qu'on projette de planter n'auront pas grandi, si tant est qu'ils le soient d'abord et qu'ils grandissent ensuite. De nombreux citoyens se sont rapprochés de nous pour dénoncer cette opération d'abattage d'arbre qui nuira, disent-ils, à leur environnement. D'autres citoyens tempéreront le propos en disant qu'ils apprécient le fait de remplacer ces arbres par les services des forêts, mais auraient préféré que cela se fasse de manière graduelle, en plantant un nouvel arbre entre deux vieux par exemple et attendre qu'il grandisse pour abattre un autre. De cette manière, ajoutent ces citoyens, l'environnement est préservé et l'arbre continue de jouer son rôle, celui de procurer de l'ombre ainsi que la fraîcheur à la population. Avec cette décision prise sans consultation de la population qui, pourtant, est la plus concernée par son environnement, les autorités de la wilaya ont montré, encore une fois, que l'environnement et sa préservation sont loin d'être leur premier souci. De nombreux citoyens dénoncent cette attitude, disant que si les autorités pensent à arracher des arbres pour les remplacer par d'autres cela voudrait dire que tout va bien dans le chef-lieu de la wilaya. Or, tel n'est pas le cas, ajouteront-ils. Ces citoyens voudraient pour preuve l'état des voies, très dégradées, dans le quartier situé juste en face du siège de la wilaya et dans d'autres. Ces dégradations n'ont pas attiré l'attention des autorités qui préfèrent s'occuper «du développement de façade» au lieu de définir les priorités du développement local.