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«Saïda n'est pas oubliée, nous ferons le nécessaire pour son développement» En visite dans la wilaya, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, affirme :
Pour sa deuxième sortie dans le pays, après Ouargla, en sa qualité de Premier ministre, Abdelmalek Sellal s'est rendu hier dans la wilaya de Saïda. Une visite plus politique que répondant à des objectifs socioéconomiques même si le programme de la journée tourne autour de projets d'aménagement urbain, de création d'emplois, de construction de logements et de développement du secteur de l'agriculture. Pour cause, Saïda est considérée comme une wilaya complètement abandonnée par les autorités locales. Une wilaya «punie» selon les propres dires de ses habitants. L'ancien ministre de l'Intérieur, Ahmed Medeghri, depuis longtemps décédé, est un enfant de la région. «Les gens pensent que depuis la mort d' Ahmed Medeghri, personne d'autre ne s'occupe des problèmes de la wilaya. Personne pour dire le marasme et la souffrance de ses habitants. Ils pensent être punis pour des raisons qu'ils ignorent», rapportent deux habitants de la ville de Saïda. Lors de sa sortie, hier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, était accompagné de sept ministres : Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture, Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé, Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, Mohamed Necib, ministre des Ressources en Eau et Mohamed Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports. L'équipe gouvernementale a fait plusieurs points, espacés l'un de l'autre de plusieurs kilomètres. Le premier point était un périmètre agricole situé à la commune de Sidi Ahmed. Là, le ministre s'est arrêté pour voir l'avancement de tout un chantier de plantation, lancé par un investisseur privé, ayant démarré avec 200 ha et voulant bénéficier de 1 000 ha dans le cadre de la circulaire N°108 du 23 février 2011. Une demande à laquelle a répondu favorablement le Premier ministre qui a même appuyé : «Nous sommes prêts à vous aider pour bien poursuivre votre projet et éliminer toutes les contraintes. J'aimerai trouver l'huile d'olive en grande quantité à ma prochaine visite». En fait, la nouvelle plantation devrait être utilisée particulièrement pour le développement de l'oléiculture. Au niveau du même point, des contrats de concession ont été remis à 155 jeunes agriculteurs de la commune pour exploiter chacun une superficie de 10 ha. Ce qui fait un total de 1 550 ha. Dans sa globalité, l'opération vise à créer de l'emploi, stabiliser la population, en particulier les jeunes en milieu rural, améliorer le niveau de vie des citoyens et augmenter la production animale. Deuxième point de la visite : le périmètre agricole de Dayet Zeraguet dans la commune de Aïn Sekhouna. Là aussi, des contrats de concessions ont été remis à des jeunes agriculteurs de la commune pour la création de quelque 3 000 emplois. La population locale reste toutefois sceptique du fait que ce périmètre a toujours été objet de polémique en raison d'un conflit avec la société Sonelgaz (non paiement d'une facture de 2,8 milliards de centimes) et de l'eau «salée» venant du Chott Chergui. Une eau qui porte atteinte aussi bien à la nature du sol, à la production agricole qu'à la santé des citoyens. Deux ingénieurs de la wilaya ont beau dénoncer leur dangerosité, mais en vain. «C'est un projet qui ne verra jamais le jour», affirment des citoyens. A l'hôpital «Ahmed- Medeghri», la situation est des plus précaires et des plus tristes. Habitants et personnels médical s'en plaignent: «Un seul hôpital pour toute la wilaya, ça relève de l'impossible. L'hôpital est saturé, il date depuis 40 ans et ne peut pas répondre aux besoins de toute une population de 300 000 habitants». D'autres points étaient à l'ordre de la visite du Premier ministre, entre autres, le projet de réalisation de 3 000 logements LSP et LPL à la cité Salem. C'est un message politique du Premier ministre, Abdelmalek Sellal : «Saïda n'est pas oubliée. Nous ferons le nécessaire pour son développement». C'est peut être une promesse, mais «le fait de se rappeler de Saïda après de longues années», fait renaître l'espoir d'un changement chez certains habitants.