L'APW de Tizi Ouzou a élu, hier dimanche, son nouveau président en la personne de Hocine Haroun, deuxième sur la liste du Front des forces socialistes, qui vient succéder au Dr Moussa Tamadartaza, élu au Conseil de la nation lors des élections sénatoriales du 29 décembre dernier. L'accord conclu entre le FFS, le FLN et le RND a, à cette occasion, fonctionné de nouveau, malgré des rumeurs qui annonçaient la réticence de certains élus de l'ex-parti unique pour un vote en faveur du candidat FFS. Contrairement au vote du 9 décembre dernier, qui a plébiscité Tamadartaza à la tête de l'APW, l'opération d'hier a vu la présence des 16 élus du RCD, qui ont voté contre Hocine Haroun. Le nouveau président de l'APW s'en sortira donc avec 31 voix pour et 16 contre, soit les 17 voix des élus de son parti, le FFS, les 7 du FLN et les 7 autres du RND. Avant le vote, certains élus du RCD ont retardé de quelques minutes l'opération, par des interventions sur les aspects techniques devant caractériser l'élection du président de l'Assemblée. Dans son discours d'investiture, le nouveau président de l'APW, Hocine Haroun, qui a été maire de la commune d'Ath Bouaddou (1997-2002) et membre de l'APW durant deux mandats (2002-2012), a rendu hommage aux élus de son parti qui l'ont investi candidat, mais aussi à ceux du FLN et du RND qui ont «su tenir ferme la parole des justes et la dignité des hommes (…) malgré les manœuvres, intox et pressions». «Avec mes camarades élus, nous serons disponibles, avenants dans la concertation, le dialogue, la bienséance en tout moment, à toute épreuve, dans ce souci permanent de construire, de progresser, de se rapprocher le plus près possible du bien-être du citoyen, unique objectif pour lequel nous sommes candidats, élus, puis unis dans une alliance chevillée car transcendant les susceptibilités étroites, pour s'élever vers l'idéal que nous partageons tous, sans concession : l'amour de la patrie, et, par déclinaison, l'amour de la mère, du père, de la sœur, du frère… le citoyen en somme». Hocine Haroun évoquera également les défis qui l'attendent, lui et les élus de l'Assemblée durant ce mandat, qui prend fin en 2017. «Les défis, nous en sommes conscients, sont aussi multiples qu'importants : développement tous azimuts, propreté, sécurité, stabilité, éducation, emploi…», affirmera-t-il non sans préciser que seuls les efforts conjugués, des élus APC, APW, de l'Administration, des comités de villages, associations, organisations, journalistes, pourront relever ces défis dans leur ampleur. Dans cette optique, le crédo, la devise et le faire-valoir dans toute circonstance seront «la sérénité dans notre travail, la lucidité et l'impartialité dans l'opportunité des choix à faire, la convivialité dans nos relations et le respect dans nos débats et nos délibérations», ajoutera le nouveau président de l'APW, qui n'a pas manqué de s'incliner devant la mémoire de l'ex-président de l'APW, Rabah Aïssat, assassiné en octobre 2006 alors qu'il était attablé dans un café, dans sa localité de Aïn Zaouia.